Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome2.djvu/118

Cette page n’a pas encore été corrigée
l08
LETTRES MISSIVES


lustrissime Princeps et Consanguinee carissime, vosque Deus Optimus Maximus diutissime sospites tueatur. Datum Neraci, xxv die julii, anno MDLXXXV.

Vestrœ Celsitudinis consanguineus carissimus atque, intimus amicus et frater,

HENRICUS.

15.85. — 2 5 JUILLET. — III". Q

Orig. — B. R. Fonds des Cinq—cents de Colbert, Ms. 461. I

JOHANNI III°, SUECOBUM, GOTTHOBUM, VANDALOBUM REGL ETC. i

2 Ilecordatur, Serenissime Princeps, Consanguinee carissime ac Frater observandissime, Vestra Begia Serenitas, quid vobis anno su-

1 L’adresse de la lettre est : ¤Serenis- chrétiennes ne tombassent bientôt dans simo ac potentissimo principi et domino les plus grands dangers. A peine était il ‘ Johanni III°, Suecorum, Gotthorum, Van- de retour auprès de nous que tout à coup dalorum, etc. Ptegi, magno principi Fin- et avec grand fracas a éclaté en France ce landiœ; Careliae, lngriœ, et Solontiœ Buthe- complot dont nous dénoncions depuis plu- _ norum, Estoniœque Livonum, etc. duci, sieurs années les sourdes machinations. En Consanguineo nostro et Fratri observan- fin il y a quelques mois que les adhérents tissimo. » Et la suscription en tête de la au concile de Trente, les ennemis conju- lettre : <¤ Henricus, Dei gratia, Navarrorum rés pour la ruine de l`Eglise chrétienne', Bex, haeres Galliœ, primusque regii san- ont couru aux armes. Ils ont abusé de la guinis princeps, serenissimo ac potentis- simplicité de vieillard du cardinal notre simo principi D..loanni, eadem Dei gratia, oncle, et les Guises ont été réellement les _ Suecorum, Gotthorum, Vandalorumque chefs et les meneurs du complot ; le Pape Begi ; magno principi Finlandiœ, Careliœ, l en a été l`auteur, l`Espagnol, Tinstigateur : Ingriœ, et Soluntiœ Buthenorum, Esto- et, comme ils le proclament dans les écrits niœque Livonum, etc. » qu`ils ont publiés, ils ne déposeront point ’ Cette ’lettre peut être traduite ainsi : les armes jusqu'à ce que le Hoi Très-Chré- « À iran 111, 1101 ma suànn, mas cams ET tien ait, dans la France entière, sanc- mas vtmoamas, arc. tionné les décrets du concile de Trente, « Sérénissime Prince, très-cher Cousin et jusqu’à ce que tous et chacun en particu- i `très-honoré Frère, votre sérénité royale se lier, mais les princes 'surtout, aientjuré _ rappelle ce que notre ambassadeur, le obéissance à ces décrets, jusqu':} ce que, sieur Jacques de Ségur-Pardaillan, vous a sous prétexte que nous soinmes héré-. déclaré, en notre nom, l’année dernière, tique, ils nous aient déshérité, et 'qu'ils etcombien nous redoutions queles Eglises nous aient éloquemment proclamé indigne