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‘ DU BO] DE NAVARRE. U 97 totale ruine de vostre Estat ; les calamitez aussi de ce Royaume, auxquelles en vain pourra-t-on esperer lin qu`en sa lin propre, estant tout cognu à un chascun, par la preuve de vingt ans et plus, que ce qu’ils prétendent est un vain effort, et leur bastiment une ruine ; me consoleray cependant en mon innocence, en mon intégrité, en mon affection envers Vostre Majesté et son Estat, qu’il n’aura tenu à moy ~ que je n°aye sauvé, par mon peril, de ce naufrage, mais surtout- en i Dieu, protecteur de ma justice et loyaulté, 'qui ne mïibandonnera l en ce besoing, ains me doublera le cœur et les moyens contre tous mes ennemis, qui sont les vostres. Et je le supplie, l Monseigneur, qu’il vous doint un bon conseil, vous assiste de sa force en ces affaires, . et me doint la grace de vous rendre le service que je vous doibs et desire toute _ma vie, et conserve Vostre Majesté, Monseigneur, longuement et tres heureusement, en tres parfaite santé. A Bergerac, ce xxj° juillet 1585 3...

Vostre tres humble, tres obeissant et tres fidelle subject , et serviteur,

HENRY.

i [ 1585. +- 2 1 JUILLET.] - III“‘°. i Orig. — Bibliothèque de l`Arsenal, recueil d’autographes.

A LA ROYNE, MERE DU ROY MON SEIGNEUR.

Madame, Sur les remuemens qui ont esté naguaires faictz par ceulx qui se sont eslevez en armes contre l'Estat et la paix publique, vous avez peu entendre quelle a esté ma patience et Yobeissance que j`ay rendue aux coinmandemens de Vos Majestés, encores que je cognusse que j’estois l’object et le but des entreprises de mes ennemys, et que jleusse beaucoup de justes occasions de rompre ma pacience. Mais la reverence que je voulois rendre à vos volontez ’ Cette date, qui manque dans Mornay, crits de Baudoyn portent «'à Nérac, le 15 est donnée par le manuscrit de Tours et Y juillet. » parla copie envoyée de Milan. Les manus. ' LETTRES ma umuu xv. — u. 15