Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome2.djvu/105

Cette page n’a pas encore été corrigée

_ DU ROI DE NAVARRE. 95 service ue Poccasion me resentoit sans aussi m’en ressentir, comme la nature et la raison eussent voulu. `J°ay pris, Monseigneur, pour, — toute raison et toute loy, vostre seule volonté. J`ay ployé et ma nature et mon debvoir, et presque ma reputation, soubs vos comman-demens ; et d?aultant plus, Monseigneur, que Vostre Majesté me faisoit. cest honneur de me promettre tousjours et par toutes ses lettres, ' d'avoir enarecommandation `IIIOII interesticomme le sien ; de n`ac` ce ter n octro er rien au re`udice de son edict de aix, u’elle P Y Y P J vouloitiestre irrevocable ; de maintenir, en iceluy est selon iceluy, indiH`eremin'ent tous vos subjects : ce que vostre Majesté m’auroit repete souvent ena ses lettres ; que jegarde escriptes de sa main, et qu`elle auroit promis et asseuré aux sieurs de Clervant, de Cbassincourt et aultres,-f`aisant mesÉaH'aires prés de sa personne, comme aussi laihoyne, vostre=niere, tant de bouche que par lettre.

Et maintenant, Monseigneur, quand j'0y dire tout à coup que Vostre Majesté a traicté une paix aveoceulxqui se sont eslevés contre vostre service, à condition que vostre edict soit ro_mpu, vos loyaux subjects bannis, les conspirateurs armez,. et armez. de vostre force et de vostre. ‘ authorité contre vos tres obeissans et fideles subjects, et contre moymesme qui ay cest honneur de vous appartenir qui depuis le temps que j’ay pensé participer à vostre bonne grace, ne- pense l`avoir esloinée ue ar atience et arobeissance ; 'e laisse ai "u er à Vostre MaP P P J J S jesté en quel labyrinthe je me trouve, et quelle esperance me peut i plus rester quçau desespoir. J`ay f`aict ouverture a Vostre Majesté, en la declaration qui luy_a estépreseiltée de ma part, des plus equitables ollres ui se euvent faire our la aix ubli ue et enerale, our P P (l P vostre repos, et pour le souiagement vos subjects. S"il' est question de la Religion (mais quelque bouclier qu’ils eniacent, clest le poinct qui moins leur touche au cœur), j’ay acquiescé a un concile libre ; si desseuretez, quiils n’ont certes pas subject de demanderj j’oHirois de quitter et mon gpuvernement, et toutes les places que je tiens, a condition u’ils fissent le semblable, ourine retarder la aix.de cest P P A Estat. Si c`est moy qu’ils cerchent, ou si, sous mon ombre, ils trou-