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DU ROI DE NAVARRE.

vous pourrés juger et du tort qu’on me faict et de l’equité de mes intentions : et pour ce, me remettant, tant sur la dicte declaration que sur ce qu’il vous dira pour vous esclarcir plus amplement, je vous prieray, Magnifiques Seigneurs, de le vouloir croire en tout ce qu’il proposera et traictera de ma part, et supplieray Dieu, etc.[1]

[HENRY.]

1585. — 21 Juillet. — IIme.

Cop. — Bibliothèque Ambrosienne, Ms. D. 460. Communication de M. Catena, préfet de la bibliothèque. Envoi de M. le consul général de France à Milan,

Cop. — Biblioth. de Tours, ancien manuscrit des Carmes, coté M, no 50, Lettres historiques, p. 1 58._ Communiqué par M. le préfet. Cop. — Biblioth. de La Rochelle, Méni. hist. Mss. de Baudoyn, membre du corps de ville en 1589. Transcr. de M. Delayant, bibliothécaire. Envoi de M. le préfet.

Cop. — B. H. Suppl. Ir. Ms. 1009**.

Imprimé. — Mémoires de du Plessis-Mornay, t. I, p. 519.

Et Mémoires de la Ligue. t. I, p. 175, édition de 1758, Amsterdam, in-4o.

AU ROY, MON SOUVERAIN SEIGNEUR.

[2]Monseigneur, Dés quelles autheurs de ces nouveaux remuëmens eurent faict paroistre les effects de leur mauvaise volonté envers vostre Majesté et vostre Estat, il vous pleust m’escrire le jugement que vous faisiés, à tres bon droict ; de leurs intentions : que vous cognoissiés, quelque pretexte qulils prissent, quiils entreprenoient sur vostre personne et sur vostre couronne, qu’ils vouloient sacroistre et grandir a vos despens et à votre dommage, et ne pretendoient que la totale ruine et dissipation de vostre Estat. C’estoient les mots de vos lettres, Monseigneur ; et me faisiés cest honneur, en recognoissant la conjonction de ma fortune avec celle de Vostre Majesté, d’adjouster expressement qu’ils pourchassoient ma ruine avec la vostre, et la mienne

  1. «Fut escrit sur mesme subjet à divers princes tant dedans que dehors du Royaume, en mesme substance. » (Mornay.)
  2. « Faite par M. du Plessis. »