de tenir la main à la conservation des grenages de mes rentes et affermes de mon duché d’Albret[1], et mesme de ceulx qui sont en mon chasteau de Girondes[2], vous priant de croire et vous asseurant que le plaisir que je recevray de vous, en ce faisant, ne demeurera en oubly, pour m’en revencher es endroicts où j’auray le moyen, d’aussy bon cœur, mon Cousin, que je prie Dieu qu’il vous ait en sa saincte garde. De Paris, ce xixe jour de novembre 1572.
HENRY.
Copie. – B. R. Fonds Leydet, liasse vi. Extrait des archives de l’abbaye de Losse.
Monsr de Losse, J’ay receu voz lettres du tiers du mois dernier passé. Je voudrois bien vous avoir prez de moy, cognoissant assez et de longue main combien de bonne affection vous me portés, et à tout ce qui concerne le bien de mon service. Je vous prieray donc de diligenter de mettre ordre à voz affaires dans vostre maison pour me venir trouver au plus tost. Et si d’avantaige vous vous acheminiez
- ↑ Le duché d’Albret, que le roi de Navarre tenait sous l’hommage du roi de France, s’étendait, à cette époque, depuis Bayonne jusqu’à Bordeaux, et dépassait même la Garonne et la Dordogne. Les villes principales en étaient : Albret, Tartas, Castel-Jaloux, Nérac, Millau, Sainte-Bazeille, Castels, Gironde, Aillas, Castelmoron, Puy-Normand.
- ↑ Gironde en Bazadais, aujourd’hui département de la Gironde, arrondissement de la Réole.
- ↑ Comme cette lettre est écrite de Paris et adressée évidemment à un gentilhomme résidant alors dans le pays du prince, il ne peut s’agir ici du capitaine de la garde écossaise du Roi, dont la reine Marguerite dit dans ses mémoires : « Monsieur de Losse, bon homme vieil qui avoit esté gouverneur du Roy mon mari. » Mais la lettre est probablement écrite à M. de Losse, nommé, en 1573, lieutenant de roi, dans la partie de la Guienne au sud de la Garonne ; mort en 1580.
