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je m’assure que vous desiriés. J’ay receu aussy vostre lettre par un de mes lacquais. Vous avés tres bien fait d’avoir adverty le Roy. Si j’apprens quelque chose de plus, je vous en feray part. Je m’achemine à mon Voyage du Port[1], pour aprés m’acheminer Vers Nerac et Casteljelous. Dés que je tourneray la teste de ce cousté-là, je vous en advertiray afin que nous nous voyons. Et à Dieu ; je suis

Vostre plus affectionné cousin et amy,


HENRY.


[2] Canisy m’a dict qu’il vous a amené de beaux chiens. Resolvez-vous, je vous prye, de m’en donner quatre.



[1584. — novembre.] — IVme.

Orig. autographe. — Biblioth. impér. de Saint-Pétersbourg, Ms. 915, n° 27. Copie transmise par M. Allier, correspondant du ministère de l’Instruction publique.


À MONSR DE BELLIEVRE.

Monsr de Bellievre, Il y a si longtemps que nous sommes si mal traités, ma sœur et moy pour le payement de nos pensions, encores que, comme vous sçavés, elles soient d’autre nature et plus considerables que toutes les aultres, que ma sœur s’est enfin resolue de depescher ce porteur pour s’adresser à vous, suivant la confiance que nous avons de vostre amitié et bonne volonté, pour vous prier de faire en sorte que nous puissions voir de plus prompts et meilleurs effects que ceulx que nous avons connu par cy-devant ; qui sont

  1. C’est-à-dire le Port d’Albret, comme le prouve la lettre de novembre 1584, IIme.
  2. René de Carbonel, marquis de Canisy, fils de Philippe de Carbone] et de Guillemette de Cambernon. Il était gendre du maréchal, ayant épousé Anne de Matignon, sa seconde fille.