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sçaurois demeurer content si on ne se conforme à mon intention en cela, que j’ay desjà assuré de la faire suivre et accomplir. Tenez-y donc la main, je vous prye, sans qu’il faille que ceulx qui m’en ont fait instruire recourent plus à moy, qui, sur ceste asseurance, prie le Createur, Monsr de Marion, vous avoir en sa saincte et digne garde.

À Pamiers, ce xxviiije jour de juing 1584.

Vostre bon amy,


HENRY.



1584. — 28 juin.

Orig. — B. R. Fonds Béthune, Ms. 8859, fol. 1 recto.

Cop. — B. R. Suppl. fr. Ms. 1009-4.


À MON COUSIN MONSR LE MARESCHAL DE MATIGNON.

Mon Cousin, J’ay veu par celle que mr de Gourgues m’a escripte, qu’on n’a rien arresté sur le payement que j’attendois de ce reste qui m’est deu de la composition de Perigueux, dont je vous escrivis encores dernierement par le commis de mon tresorier general, que j’envoyay à cest effect par delà. Je ne sçay d’où en vient la faulte ; car, veu que la volonté du Roy mon seigneur a esté declarée par plusieurs fois (de laquelle personne n’a occasion de doubter), il me semble que ceulx qui luy doibvent obeyr ne debvroient pas faire tant de difficultez et mesmes en mon endroict, qui ne poursuis en cecy que ce qui m’a esté si librement offert et accordé, dont vous estes comme respondant, n’ayant tousjours asseuré et promis de me faire rendre content. Je ne puis trouver bon ceste longueur ; partant, mon Cousin, je vous prye d’y donner quelque bon remede, et me tirer de la peine de vous en importuner davantage. Aultrement, apres avoir eu tant de patience, comme vous sçavez que j’ay eue, je cercheray les moyens de m’en faire payer moy-mesme, sans avoir à passer par les mains de ces messrs des finances, qui me traictent, ce me semble, ung peu trop rudement. Je ne vous en diray