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la justice establye en Guyenne sera cependant observé en vostre dicte chambre. À quoy on respond d’assez belles paroles ; mais les effects en sont lents. Je ne me lasseray pas pourtant de me rendre soliciteur de tout ce que je congnoys estre utile pour le bien de la paix, et le repos de cest Estat. Qui est tout ce que j’ay à vous dire pour le present, si ce n’est que vous pouvez faire, au reste, ce que vous adviserez estre bon et convenable ; et sur ce, je prieray Dieu vous avoir, Monsr de Clausonne, en sa saincte et digne garde. De Pau, ce xiiiie febvrier 1584,

Vostre entierement bon et affectionné amy,


HENRY.



1584. — 15 février.

Orig. — Arch. de M. le baron de Scorbiac, à Montauban. Copie transmise par M. Gustave de Clausade, correspondant du ministère de l’Instruction publique.


À MONSR D’ESCORBIAC,

CONSEILLER DU ROY MON SEIGNEUR, EN SA COURT DE PARLEMENT DE THOULOUZE ET CHAMBRE DE L’EDICT ESTABLIE À LISLE.

Monsr d’Escorbiac, Si les reiterées depesches et remonstrances avoyent autant de credit et d’effect envers le Roy mon seigneur comme je les fays de bon zele et affection pour le bien de la paix et repos commun, et pour le restablissement et manutention de la justice, et nommeement de vostre chambre, vous auriez plus de moyen de la bien exercer et la distribuer à leur egalité, que vous ne pouvez faire à present, ne vous ayant esté pourveu d’aulcun reglement promis. Je ne cesseray pourtant de m’employer de tout mon pouvoir à ce que les choses soyent remises en bon estat, et que par certains effectz on cognoisse la devotion que j’ay au service de Sa Majesté et à la tranquillité publique ; ce que le temps fera paroistre. Sur ce, je vous prieray faire estat de ma bonne volonté, comme