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dict temps ; et cela faict, je desire que vous me veniez trouver, parce que je seray bien aise de vous voir, et ay à parler avec vous. Ce que m’asseurant que vous ferés, attendu la presse que je vous en fays, je ne vous en diray davantage, si ce n’est pour prier Dieu vous tenir, Monsr Melon, en sa saincte et digne garde. Escript au Mont de Marsan, ce xviije jour de decembre 1583.

Vostre bien bon et asseuré amy,


HENRY.



1583. — 19 décembre.

Orig. — B. R. Fonds Béthune, Ms. 8860, fol, 66 recto.


À MON COUSIN MONSR DE MATIGNON,

MARESCHAL DE FRANCE.

Mon Cousin, Je vous ay prié par cy-devant de donner ordre au payement des garnisons des villes de seureté, lequel on ne leur peult justement desnier ne retarder, tant parce que les deniers en sont imposez, levez et receuz, que aussy parce que, quelque chose qu’on puisse alleguer, ilz ne peuvent sortir des places, qu’il ne soit arresté de les remettre, et que les commissaires ne soient venuz pour les reprendre. Il y a davantage, que la necessité est la plus inviolable de toutes les loix, et passe par dessus, et ne peult longuement attendre, ainsi que j’ay commandé à mon secretaire Viçose vous faire plus particulierement entendre : sur lequel me remectant, je prieray Dieu vous tenir,

Mon Cousin, en sa saincte et digne garde. Du Mont de Marsan, le xixe jour de decembre 1583.

Vostre plus affectionné et asseuré amy,


HENRY.