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sin, donner ordre que ce pendant elles puissent vivre. Et lorsqu’elles seront payées, ceux de qui on aura pris les vivres seront satisfaicts ; et le service du Roy se fera trop mieux, cherchant doulcement telz moyens et en usant sans aigrir les choses, que envoyant des prevostz sur les lieux pour empescher ceux des dictes guarnisons de recouvrer des vivres pour subvenir à la necessite, qui n’a point de loy. Car je leur ay permis d’en prendre où il y en aura, avec asseurance de les payer. Attendant la response et mandement de Sa Majesté, m’asseurant, mon Cousin, que vous le vouldrez faire ainsy, je ne vous en diray davantaige, si ce n’est pour vous prier de vous asseurer tousjours de la bonne volonté de

Vostre plus affectionné cousin et asseuré amy,


HENRY.



1583. — 13 décembre.

Imprimé. — Lettres de Henri IV. etc. publiées par N. L. P. Paris, 1814, in-12, p. 118.


[À MONSR DE VERAC.]

Monsr de Verac, J’ay escript un paquet de lettres à mon frere, monsieur le Prince ; et parce que je le vous adresse, je vous prie bien affectionnement les luy faire tenir seurement. Si monsr de Clervant ne passe chez vous à son retour de la Court, pour vous faire entendre les responses qu’il aura obtenues du Roy mon seigneur aux articles et cahiers des Eglises, je le vous feray sçavoir sitost qu’il sera icy. Mais ce pendant asseurez-vous de ma bonne volonté et amitié en vostre endroict, laquelle je vous feray paroistre lorsque les occasions s’en presenteront, d’aussy bon cœur que je prie Dieu vous avoir, Monsr de Verac, en sa saincte et digne garde.

Vostre meilleur et plus affectionné amy,


HENRY.


Du Mont de Marsan, le xiije decembre 1583.