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[1583.] — 7 novembre.

Cop. — Arch. de famille de M. le baron Gaston de Flotte, à Marseille.


[À MONSR DE SAINT GENYÉS.]

Monsr de Sainct-Genyés, Le vicomte de Macaye[1] m’ayant demandé congé pour aller chez luy, je l’ay bien voulu charger de ce petit mot pour vous dire comme je suis arrivé en ce lieu, et vous prier me mander de vos nouvelles. Je vous envoyeray demain un homme exprés pour en sçavoir. Cependant je vous prie me faire tenir prests quatre canons avec tout leur equipage ; et dans quatre ou cinq jours je vous voiray et vous diray le subject auquel je les veulx employer. Je ne Vous feray donc ceste-cy plus longue que pour vous asseurer d’estre à jamais

Vostre trez affectionné amy,


HENRY.


Escripte à Pau, le vijme novembre.



[1583. — vers la mi-novembre.] — Ire.

Orig. autographe. — B. R. Fonds Béthune, Ms. 8828, fol. 35 recto.

Cop. — B. R. Suppl. fr. Ms. 1009-4.


À MON COUSIN MONSR LE MARESCHAL DE MATIGNON.

Mon Cousin, Je vous envoyeray mercredy la Divetiere, que j’ay mené à Roquelaure, afin de luy dire ce qu’il aura à faire. Je me trouve offensé du faict de St-Serdos[2], prés le Mas, car il n’y a appa-

  1. Jean de Belsunce, vicomte de Macaie,fils aîné de Jean de Belsunce et de Marie d’Armendaritz, était écuyer, conseiller et chambellan du roi de Navarre. Il avait été nommé par Henri II capitaine de trois cents hommes de pied pour garder les frontières de Guienne. Le crédit dont il jouissait à la cour de Navarre se maintint sous Jeanne d’Albret et sous le roi son fils. Il fut le trisaïeul du célèbre Belsunce, évêque de Marseille en 1709.
  2. Saint-Sardos, près le Mas-Garnier ou Mas-de-Verdun, situé aujourd’hui dans le canton de Grizolles, département de Tarn-et-Garonne.