Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome1.djvu/622

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

livres pour les Eglises de ce royaume durant les troubles passez et lorsqu’elles estoient en affliction et necessité, il feust advisé, à l’assemblée tenue à Montauban de tous les depputez des dictes Eglises, de faire payer et rembourser les dicts sindic et conseil, pour la premiere fois, de la somme de huict mille livres, à cause de la pouvreté des dictes Eglises ; de sorte qu’en vertu de la commission du Roy mon seigneur, par laquelle il est permis d’imposer la somme de six cens soixante et treze mille livres sur tous ceulx de la Religion et catholiques uniz de ce dict royaume, pour l’acquict des debtes des estrangiers, les dicts sindic et conseil ont esté assignez de la dicte somme de huict mille livres sur les Eglises de Provence. Ce qui me faict vous prier, Capne la Briolle, de vous employer de tout vostre pouvoir en un œuvre si bon et si juste, et tenir la main à ce qu’il en ait prompte satisfaction et contentement. Vous ferés chose qui me sera agreable, et que je reputeray comme faicte à moy-mesme : et sur ce prieray Dieu vous tenir, Capne la Briolle, en sa saincte garde. De Pau, ce iiije jour d’octobre 1583.

Vostre bon et asseuré amy,


HENRY.



1583, — 5 octobre. — Ire.

Orig. — Arch. du canton de Genève. Copie transmise par M. Rigaud, premier syndic, et par M. L. Sordet, archiviste.


À MESSRS DES EGLISES REFORMÉES DE PROVENCE.

Messrs, Vous avez pu entendre comme messrs les sindic et conseil de Geneve, durant les troubles passez, voyant les Esglises de ce Royaume reduictes en necessité, ouvrirent leurs bourses et employerent leurs moïens pour les secourir en certaines occasions necessaires qui se presenterent lors ; de sorte que, par parties verifiées en l’assemblée des Esglises tenue à Montauban, se trouve leur estre deu clairement quinze mille livres, ou environ. Et neantmoins, à cause de la necessité des dictes esglises, ils furent lors assignés de la