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monition continuelle de la meriter par tous les moyens dont je me puisse adviser. Je ne vous celeray donc, Monseigneur, qu’il y a jà long temps que le bruit de la mauvaise et scandaleuse vie de madame de Duras[1] et de Bethune[2] estoit venu jusques à moy ; dont je ne pouvoys avoir grand contentement, les voyant si prés de chose qui m’est si proche ; mais je considerois que ma femme, ayant cest honneur de vous estre ce qu’elle est, et mesmes d’estre prés de Vos

  1. Marguerite de Gramont, fille d’Antoine d’Aure, dit de Gramont, vicomte d’Aster, et d’Hélène de Clermont, avait épousé Jean de Durfort, vicomte de Duras, ambassadeur du roi de Navarre, en 1572, auprès du pape Grégoire XIII.
  2. Cette demoiselle de Béthune était proche parente de Rosny, qui avait aussi deux frères favoris de Henri III. Mais les généalogistes ne désignent point celle des dames de cette maison en qui l’on peut reconnaître la compagne de Marguerite. Dans l’incertitude où l’histoire nous laisse sur ce point, il y aurait de la témérité à appliquer, par conjecture, d’une manière plus directe, une réputation aussi compromise.