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1583. — 5 août. — IIme.

Orig. — B. R. Fonds Béthune, Ms. 8860, fol. 31 recto.


À MON COUSIN MONSR DE MATIGNON,

MARESCHAL DE FRANCE.

Mon Cousin, J’ay esté, il y a deux ou trois jours, tout mal disposé de ma personne, tellement que cela empesche que je n’ay peu plus tost bouger de ceste ville. À present me trouvant bien, je suis resolu de partir demain pour me rendre à Saincte Bazeille, m’asseurant que vous aurez pourveu au faict de Meillan[1] ; estant desliberé de ne m’arrester que je ne soys à Coutras, où je veulx croyre que vous me ferez part de voz nouvelles et me donnerez advis de tout ce que vous aurez faict au dict Meillan. Et en attendant j’iray courre quelques cerfz ; vous priant, mon Cousin, de continuer de plus en plus à l’entretenement de la paix, et de ne vous lasser à une chose qui est si necessaire aux pauvres subjectz du Roy mon seigneur, et de croyre que de mon costé je ne m’y espargneray, pour le desir que j’ay de le tesmoigner à Sa Majesté ; priant sur ce le Createur, mon Cousin, vous avoyr en sa saincte et digne garde. De Bazas, ce ve aoust 1583.

Vostre meilleur cousin et parfaict amy,


HENRY.
  1. Voir la lettre du 28 juillet précédent.