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[1583. — vers le mois de mai.] — IIme.

Orig. autographe. — Collection de M. F. Feuillet de Conches.


À MONSR LE VICOMTE DE CHAUS.

Monsr le Vicomte, Je trouve bon que vous faictes le voyage dont monsr de St Genies m’escrit, pourveu que ce soit allant et partant comme de vous-mesme. Je connoy que cela vient d’une affection que vous avés à mon service. Pour le moins vous descouvrirés (si vous ne pouvés faire aultre chose) ce qui se passe en ces quartiers-là, et en quels termes ils en sont. Je m’asseure que tous ensemble ne feront pas ce qu’ils pensent. C’est

Vostre affectionné maistre et asseuré amy,


HENRY.



1583. — 3 juin.

Orig. — B. R. Fonds Béthune, Ms. 8860, fol. 15 recto.


À MON COUSIN MONSR DE MATIGNON,

MARESCHAL DE FRANCE.

Mon Cousin, Parce que les deux provinces de ce gouvernement, esquelles surviennent ordinairement plusieurs desordres, excez et attemptaz, et dont il vient, plus de plainctes, sont le Rouergue et Quercy (auxquelles il est d’autant plus necessaire de pourveoir, que les maulx y continuent, et que de ceste continuation pourroient naistre beaucoup d’inconveniens prejudiciables au bien de la paix), il m’a semblé vous debvoir escrire ceste lettre pour vous prier d’adviser s’il seroit bon, pour le service du Roy mon seigneur, et repos des dictes provinces, que vous commettez l’evesque de Rhodez[1] et le sr de

  1. François de Comeillan, évêque de Rhodez depuis le 1er septembre 1582. Il prenait les titres de gouverneur, lieutenant general, chef du conseil et surintendant du comté de Rhodez et quatre chastellenies de Rouergue.