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vous y continuez comme vous avez faict par le passé, quand vous pourrez estre à la Cour, et que les occasions se presenteront, et mesmes presentement. Et pendant que vous y demeurerez, je vous prie avoir l’expedition de plusieurs expeditions qui m’importent, en telle affection, que bien-tost j’en voye quelques bons effects. J’escris à monsr de Villeroy pour me faire assigner des fraiz que j’ay faictz ceste année passée. Il y a aussi le faict de la comptablie de Bordeaux qui m’importe, et l’assignation de mes pensions. En quoy m’asseurant que vous n’obmettrez rien de ce qui deppendra de vous, je ne vous en diray davantage, si ce n’est que je prie Dieu vous tenir, Monsr Forget, en sa saincte et digne garde.

De Nerac, le premier febvrier 1583.

Vostre bon maistre et asseuré amy,


HENRY.



1583. — 4 mars.

Orig. — B. R. Fonds Béthune, Ms. 8854, fol. 72 recto.


À MON COUSIN MONSR DE MATIGNON,

MARESCHAL DE FRANCE.

Mon Cousin, Je vous envoye une lettre que le Brun, recepveur du pays de Quercy, me vient d’envoyer presentement, par laquelle vous verrez comme il ne peult acquitter la rescription que m’avez faict bailler de Ferreau, pour les causes et considerations contenues. Par quoy je vous prye bien affectueusement, mon Cousin, de m’en faire bailler une meilleure. Et comme celle-là est mauvaise, je me doubte que les aultres, pour les cent mille francz, seront de mesmes. Et pour ce que j’espere de vous voyr bientost, je ne la vous feray plus longue que pour prier Dieu,

Mon Cousin, vous avoir en sa saincte garde, me recommandant de bien bon cœur à vostre bonne grace. De Nerac, ce iiije jour de mars 1583.

Vostre bien affectionné cousin et meilleur amy,


HENRY.