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cor plus qu’il y ait esté faict du desordre. Car, comme lieutenant du Roy en Guyenne, je vous puis avoir expressement commandée d’attraper cet insigne garniement, mais en accomplissant ma volonté il n’y a pas de pretexte de retenir la maison. Partant ne faillés de la remettre entre les mains du dict de Nouzan, au meilleur estat que se pourra, sans permettre qu’il en soit rien enlevé de meubles ny chose quelconque, quant mesme ils appartiendroient à Gabarret, vous asseurant au reste que je me monstreray si vivement protecteur de toutes les recerches qu’on vous fera pour ce regard, que les coups en seront rebatus. J’espere me rendre dimanche prochain à Nerac, où je seray bien ayse que vous m’envoyés quelqu’un de vostre part et me mandiés toutes nouvelles ; priant sur ce le Createur vous tenir, Melon, en sa saincte garde. De Pau, ce xxje may 1582.

Vostre bien asseuré amy,


HENRY.



1582. — 28 mai.

Orig. — Arch. de la famille Davessens. Copie transmise par M. le comte de Castellane, à Toulouse.


À MONSR DE MONTESQUIEU[1].

Monsr de Montesquieu, Ayant seu l’assistance que vous avez apportée au recouvrement de ma ville de Foix avec les srs de Paillac et du Soullé, je vous en ay voulu remercier par ceste mienne et

  1. C’était M. Davessens, seigneur de Montesquieu et de Taravel.