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entrepreneurs[1] sur la dicte ville ; et ne croyre tout ce qu’on luy faict entendre de voz deportemens, des quels vous offrés rendre compte et vous en justifier par devant tel commissaire qu’il luy plaira envoyer. J’espere qu’il satisfera à l’un et à l’aultre ; et cependant continués les mesmes soing et diligence que vous aves faict jusques icy, à la garde et conservation de la place que vous avez. en main ; et prieray sur ce le Createur, Monsr de Melon, vous avoir en sa garde. De Castelgeloux, ce ive may 1582.

Vostre meilleur maistre et amy,


HENRY.



1582. — 10 mai.

Orig. — Arch. de M. le baron de Scorbiac, à Montauban. Copie transmise par M. Gustave de Clausade, correspondant du ministère de l’Instruction publique.


À MONSR SCORBIAC,

CONSEILLER DU ROY MON SEIGNEUR, EN SA COURT DE PARLEMENT DE THOULOUSE ET CHAMBRE DE L'EDICT EN LANGUEDOC.

Monsr Scorbiac, Le sr de Leydiguieres vous dira toutes nouvelles, et comme je continue en ma premiere deliberation de me rendre dans la fin de ce mois à l’assemblée de Sainct Jehan d’Angely, vous pryant d’en advertir tous ceulx des Eglises des environs de Montauban, affin qu’ilz y envoyent leurs depputez. J’ay depesché le sr de Plassac à la Court, [tant] pour me plaindre de la longueur qu’on apporte à l’establissement de la chambre de Languedoc, et à la reddition de mes maisons, que pour faire encor instance d’accorder l’abolition generale pour ceulx de Guyenne. J’ay veu, passant à Castelgeloux, mon cousin monsr le mareschal de Matignon, qui me promit de faire embarquer toutes les trouppes dans le quinziesme de ce mois : qui sera ung grand bien pour le soulagement du peuple et oster les occasions d’une juste deffiance[2]. Advertissez moy souvent de ce qui

  1. Ce mot entrepreneurs, qui a changé de signification, s’entendait alors des auteurs d’une entreprise à main armée.
  2. Voyez la note de la lettre suivante.