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couru à cause de ces trouppes qui s’assemblent en ce dict païs, lesquelles ne sont telles que jusques icy elles ayent peu donner grand soupçon de craincte. J’y adviseray toutes fois, pour y pourveoir du mieux qu’il me sera possible. J’espere, avec l’ayde de Dieu, vous retourner voir bientost de par deçà. Je vous prie cependant que tout se maintienne en bonne paix, et tenir la main que rien ne soit attenté au prejudice de l’edict. Je vais à St Jehan, pour communiquer encores avec mon frere, monsieur le Prince estant tousjours apres pour achever de resoudre avec mon cousin, monsr le mareschal de Matignon, ce que concerne une entiere assurance de paix, que je prie Dieu nous vouloir donner, et vous avoir, Messrs, en sa saincte garde. À Jarnac, ce xxiije febvrier 1582.

Vostre affectionné amy,


HENRY.



1582. — 6 mars. — Ire.

Orig. — Arch. du canton de Genève. Copie transmise par M. Rigaud, premier syndic, et par M. L. Sordet, archiviste.


À MESSIEURS LES SYNDICS ET CONSEIL DE LA VILLE DE GENEVE.

Messieurs, Je n’ay aulcunement diminué l’amityé et bien-vueillance que j’ay tousjours desiré vous rendre pour tant de bons et favorables offices que les Eglises de ce royaulme et moy particulierement avons receu de vous ; ains plus tost vouldrois-je avoir moyen de vous en donner, de plus en plus, certain tesmoignage par effects, et non seulement en celuy duquel m’escrivez, mais en toutes aultres occasions, estant bien marry que je ne vous puis, pour le regard de ceste levée qui s’est nagueres faicte en Bourgongne, donner le contentement que desirez, ny justement revocquer l’assignation que j’ay donnée à ceulx qui ont advancé de leur bource les frais de la levée, despendu en plusieurs voyages et sollicitations, et tenu homme exprés par delà, depuis le moys d’octobre ; aussy qu’une partie des dicts de-