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un chascun à se bander contre eulx. Qui me faict vous continuer la mesme pryere que je vous ay desja faicte par mes precedentes, de vous en revenyr, afin d’adviser avec vous aux moyens de pourveoir à tous ces desordres, comme la necessite le requiert pour le bien et service du Roy mon seigneur et la tranquillité publicque ; priant Dieu, mon Cousin, vous avoir en sa saincte garde. De Nerac, ce ije jour de decembre 1581.

Vostre bien affectionné cousin et parfaict amy,


HENRY.


[1] Mon Cousin, il y en a qui s’assemblent à l’entour d’Agen, pour donner sur la compaignye du capitaine Belsunse. Je ne sçauroy permettre, estant si prés de moy, que cela se fist, sans en faire ressentir les entrepreneurs. Le meilleur seroit d’empescher de bonne heure cest inconvenient, ce que je desireroy qui vint de vostre moyen.



1581. — 3 décembre.

Orig. — Arch. de la préfecture de la Haute-Garonne. Copie transmise par M. Belhomme, archiviste.


À MESSRS LES CAPITOULZ DE TOULOUSE.

Messrs, J’ay esté presentement adverty comme ayant depuis quelques jours trouvé en vostre ville de Thoulouse un de mes serviteurs, nommé le cappitaine Mercier, vous l’auriés faict constituer prisonnier en haine de ce qu’il est de la Religion, et soubs pretexte d’un meurtre auquel il se trouva inopinement il y a deux ou trois ans. Pour ce que c’est chose qui est de pernicieuse consequence et directement contre l’intention du Roy mon seigneur, portée, [tant] par ses susdicts eedicts que par l’adveu qu’il a, je vous prie bien affectueusement, et en considerant ce que dessus, et en ma faveur, le faire mettre en liberté, et ne permettre qu’aulcun tort luy soit faict. Du-

  1. Post-scriptum de la main du roi.