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quartiers. Auquel j’ay mis charge de vous faire entendre quelques particularitez, desquelles je vous prie le croire comme moy-mesme, qui, me reposant en cela sur sa suffisance, ne vous feray celle-cy plus longue, sinon pour vous asseurer de mon amitié, sur effect de laquelle je vous feray tousjours paroistre, où j’auray moyen de m’employer pour vous, d’aussy bon cœur que je prie Dieu vous avoir, Monsr de la Garrigue, en sa saincte garde. À Nerac, ce xviije jour de septembre 1581.

Vostre bien bon amy,


HENRY.



1581. — 18 septembre.

Orig. — B. R. Fonds Saint-Germain-Harlay, nos 1175 ancien, 329-5 nouveau, fol. 125 recto.


[À LA ROYNE, MERE DU ROY MON SEIGNEUR.]

Madame, J’escris au Roy mon seigneur, de certain affaire qui touche le sr de St Aulaye, et en general à tous ceux de la Religion, des procedures et jugemens, que faict la cour de parlement de Bourdeaux contre et au prejudice de l’edict de pacification ; entreprenant la congnoissance de plusieurs cas qui doibvent estre attribués à la chambre de l’edict establie au dict Bourdeaux, comme debvoit estre le faict du dict St Aulaye qui a esté traicté en la dite court par les autres chambres, ainsy que Vostre Majesté pourra entendre. Et pour ce qu’oultre l’equité de sa cause je desirerois fort qu’il fust gratifié, je vous supplie tres humblement, Madame, luy vouloir estre favorable en son bon droict, et faire en sorte qu’il obtienne la provision qu’il demande, et soit fait un bon reiglement pour la justice entre les cours de parlement et les chambres de l’edict, pour eviter le conflit en quoy elles entrent ordinairement de leurs jurisdictions ; afin que la dicte justice soit administrée comme il appartient à ceulx de l’une et l’autre religion, suivant la volonté et intention du Roy, mon dict seigneur, declairée par les edicts et conferences de Nerac et du Fleix, et qu’on ne se puisse tant plaindre, comme l’on faict journellement, du mauvais debvoir de ceulx qui ont l’administration