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respondre. Et sur ce, Monsr de Meslon, Dieu vous ayt en sa garde. De Nerac, ce ije aoust 1581.

Vostre meilleur amy,


HENRY.



1581. — 9 août.

Orig. — Arch. de M. le comte H. C. de Meslon. Envoi de M. le secrétaire général du département de la Gironde.


À MONSR MELON.

CONSEILLER ET GOUVERNEUR EN MA VILLE ET CHASTEAU DE SAINTE BAZEILLE.

Monsr Melon, L’on m’a faict entendre que plusieurs bateaux sont passez à Ste Bazeilhe, soubz pretexte d’avoir passeport de moy. Qui est cause que j’ay bien voullu vous faire ceste-cy, pour vous dire que je veulx que la loi soit generale, et vous prier de tenir la main que, suivant la commission que j’ay baillée au capitaine Prantinhac, aulcun basteau ne passe, quel qu’il soit et quelques passeportz qu’on vous puisse montrer[1], jusques à ce que par ce moyen nous ayons l’entier payement des garnisons. Et m’asseurant que n’y vouldrez faillir, ne vous la feray plus longue, que pour pryer Dieu vous avoir, Monsr Melon, en sa saincte garde. À Nerac, ce ix jour d’aoust 1581.

Vostre bon maistre et amy,


HENRY.
  1. Ceci semblerait en contradiction avec la lettre précédente. Les deux lettres cependant sont bien authentiques. Cette contradiction apparente peut s’expliquer par la différence d’une lettre du roi lui-même et d’une simple permission. Peut-être aussi, dans l’intervalle de la première à la seconde lettre, avait-on cherché à donner à ce genre d’exemption une extension abusive.