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presente que vous les recepviez en mon escurie ; et les accomodez comme les miens : priant sur ce le Createur qu’il vous ayt, La Bergerye, en sa saincte garde.

De Bergerac, ce ije jour de may 1581.

Vostre bon maistre,


HENRY.



1581. — 2 mai. — IIme.

Orig. — Arch. municip. de Bordeaux. Copie transmise par M. le secrétaire général de la ville.


À MESSRS LES MAIRE ET JURATZ DE LA VILLE DE BORDEAUX.

Messrs, Sur les occasions que Monsieur a eues de son depart, avant l’entiere et parfaicte execution de la paix, je vous ay bien voulu envoyer le sr de la Marsilliere, mon secretaire d’Estat, pour vous faire entendre plusieurs particularitez, et entre aultres la bonne volonté que j’ay à l’establissement d’icelle, en ce qui reste à faire de ma part ; je vous prie donc, Messrs, le vouloir croire, et adjouster foy à ce qu’il vous dira ; et sur ce, je prieray le Createur, Messrs, vous avoir en sa saincte et digne garde. De Lauzun[1], ce ije jour de may 1581.

Vostre entierement bon amy,


HENRY.
  1. La copie envoyée de Bordeaux porte ici Longas. Je ne trouve aucun lieu de ce nom sur des cartes très-détaillées des provinces du Midi. On a vu, par la lettre précédente, que le roi de Navarre se trouva le même jour à Bergerac. En cherchant à une dizaine de lieues à la ronde autour de cette ville, celle dont le nom se rapproche le plus de ce mot altéré me paraît être Lauzun, qui est située d’ailleurs entre Bergerac et Montauban, d’où le roi de Navarre date la lettre suivante, le 22 mai.