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servy ez negotiations de paix et conferences où il a esté employé par vos subjectz de la religion reformée de vostre pays de Languedoc. Et, comme tel, je pense que, selon vostre bonté accoustumée, Vostre Majesté ne refusera de le gratiffier d’une survivance de son dict estat pour un sien filz qu’il a norry et eslevé capable pour l’exercer. De quoy je vous supplie tres humblement, Monseigneur, et croire que, si je ne cognoissois les merites du personnage, je ne vous en ferois une si instante priere. Monseigneur, je supplie sur ce le Createur vous donner, en parfaicte santé, tres longue et tres heureuse vie. De Cadillac, ce xije de mars 1581.

Vostre tres humble et tres obeissant subject

et serviteur,


HENRY.



[1581. — vers la mi-mars.]

Orig. autographe. – Biblioth. imper. de Saint-Pétersbourg, Ms. 914, lettre no 32. Copie transmise par M. Allier, correspondant du ministère de l’Instruction publique.


À LA ROYNE, MERE DU ROY, MA SOUVERAINE DAME.

Madame, Vous ayant escript par ce mien secretaire, je l’ay retenu quelques jours depuis, afin qu’il vous rendist tesmoignage de la depesche qui a esté faicte aux deputés, et de nostre partement ; assavoir de Monsieur avec ma femme à Bourdeaus, et de moy en Bearn, faire nos Pasques[1], esperant, bientost aprés, nous retrouver ensemble pour parachever nostre execution de la paix. Continuez moy, Madame, l’honneur et la faveur de vos bonnes graces, que desire

Vostre tres humble et tres obeissant sujet,

serviteur et filz,


HENRY.
  1. Pâques tomba, cette année, le 26 mars.