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1580. — 28 décembre. — IIme.

Orig. – Arch. de famille de M. le comte H. C. de Meslon. Envoi de M. le secrétaire général de la Gironde.


[À MONSR DE MESLON.]

Monsr de Meslon, J’entends que le capitaine Pichard et quelques aultres de la garnison de Monsegur detiennent prisonnier un nommé Berthomieu Dabadie, pauvre laboureur et l’un de mes subjects de Pellegrue[1] auquel [il a][2] voulu faire payer rançon, nonobstant que j’aye plusieurs fois ordonné en mon conseil qu’il sera mis en liberté. Par quoy, je vous ay bien voulu escrire la presente, à ce que, incontinent icelle receue, vous sçachiez qui sont ceulx-là qui ont si peu respecté mes commandemens. Et partant, si à ce coup il n’est satisfaict à la derniere ordonnance que j’en ay faicte, je leur apprendra à faire mieux leur debvoir, et à me recognoistre aultrement qu’ils n’ont faict jusqu’à ceste heure. À quoy m’asseurant que vous tiendrés la main et ferés executer la dicte ordonnance, comme il vous est mandé par icelle, je ne vous feray plus longue lettre, à moins pour prier le Createur, Monsr de Melon, vous avoir en sa saincte garde. Du chasteau de Coutras, ce xxviije jour de decembre 1580.

Vostre bon maistre et amy,


HENRY.



[1580.]

Cop. sur l’orig. autographe – B. R. Fonds Leydet, Mém. mss. sur Geoffroy de Vivans, p. 81.


[À MONSR DE VIVANS.]

Monsr de Vivans, Depuis la depesche premierement faicte au capitaine Ferrant, le sr de la Force a envoyé vers moy. Je luy ay faict entendre que mon intention et vouloir est que ma cousine, madame

  1. En Condomois, chef-lieu de canton de la Gironde.
  2. La copie qui a été envoyée porte : j’ay.