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continuer telles entreprises par les ungs ou les autres, et par conséquent ung trouble peult-estre general, quoy que soit particulier en vostre gouvernement, dont, aprés, les remedes seront fort mal aysez. Et m’asseurant que vous y pourvoyrez selon la bonne affection que je me promets de vous à l’establissement de la paix, je prieray Dieu, mon Cousin, vous avoir en sa saincte garde. De Nerac, ce vije jour d’octobre 1579.

Vostre bien affectionné cousin et plus parfaict amy,
HENRY.



1579. — 16 octobre.

Orig. – Arch. de M. le baron de Scorbiac, à Montauban. Copie transmise par M. Gustave de Clausade, correspondant du ministère de l’Instruction publique.


À MONSR DE SCORBIAC,

CONSEILLER DE LA COURT DE PARLEMENT DE THOLOZE, EN LA CHAMBRE DE JUSTICE ESTABLIE PAR LE ROY MON SEIGNEUR A L’ISLE D’ALBIGEOIS.

Monsr d’Escorbiac, Oultre l’asseurance que j’ay de vostre integrité en l’administration de la justice, je me promets aussy tant de la bonne volonté et affection que vous avés en mon endroict, que ce m’est occasion de vous escrire la presente en faveur de Pierre du Mas, sieur de Crausne, qui, à la poursuite d’aulcuns ses ennemys et en haine de ce qu’il est de la Religion, a esté faict prisonnier ez prisons de Cahors, et condamné par le viseneschal de Quercy pour des cas esteints et abolis par ledict edict de pacification et traicté de la conference. Au moyen de quoy il en est appelant en vostre chambre. Et d’aultant que je desirerois de le voir hors de peine de tous ces malveillans, que je suis persuadé du tort qui luy est faict, je vous prie bien affectueusement, Monsr de Scorbiac, de vous employer pour luy, et avoir son affaire en telle recommandation qu’il en puisse obtenir une bonne et briefve issue, et se ressentir du faict qu’il espere de ceste mienne priere et recommandation ; vous asseurant que j’estimeray autant le