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1579. — 16 septembre.

Cop. sur l’original autographe. – B. R. Fonds Leydet. Mémoires mss. sur Geoffroy de Vivans, p. 76.


[À MONSIEUR DE VIVANS.]

Monsr de Vivans, Je vous prie, ceste-cy receue, de vous acheminer pour aller secourir Figeac[1], amenant avec vous le plus grand nombre de gens que vous pourrez, et vous diligenter le plus qu’il vous sera possible, de sorte que par vostre ayde et secours s’en puisse ensuivre le succés qui en est à desirer, que j’espere de vous : vous asseurant qu’oultre le bien que ce sera au general, je demeureray obligé à vous le recognoistre, comme si c’estoit pour mon particulier.

De Nerac, ce xvie jour de septembre 1579.


[HENRY.]



1579. — 21 septembre.

Orig. – B. R. Fonds Béthune. Ms. 8833, fol. 38 recto.

À MON COUSIN MONSR LE MARESCHAL DE MONTMORENCY.

Mon Cousin, On m’a rendu si certain de vostre bonne volonté et affection en mon endroict, et de voz bons offices, mesmes auprés de la Royne, mere du Roy mon seigneur, que s’en allant le sr du Bosq,

  1. D’Aubigné raconte ainsi ce qui se passa en cette ville : « La Meausse, gouverneur de Montauban, avoit emporté une ordonnance pour prendre les deniers du Roi, à la concurrence de son estat ; car les thresoriers ne paioient aucunement la garnison, pour la rendre foible et facile à entreprise que l’on dressoit dessus. Comme donc ceux du pays virent que le gouverneur reprenoit des soldats, les habitans katholiques de la ville ayant fait entrer quelque noblesse, et autres forces du pays, se prirent eux mesmes à la mi-septembre 1578 [lisez 1579,] et quant et quant toute la noblesse du pays y accourut… Tout cela assiegea la citadelle et de près. » (Histoire universelle, t. II, l. IV, chap. III.) Dans son chapitre V, le même auteur nous apprend que la citadelle ayant tenu bon, ces grandes démonstrations de la noblesse protestante firent abandonner Figeac aux catholiques.