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plainctes de ceulx de la Religion, et supplier trez humblement Sa Majesté leur y pourveoir. À quoy je vous supplie aussi, Monsieur, vouloir ayder, afin que l’on puisse voir les vrais effects de ceste paix par l’establissement d’un asseuré repos ; et de ma part je n’y espargneray vie ne biens, non plus que pour vostre particulier service quand j’auray ce bien d’y estre employé. Je suis bien esbahi des façons dont a usé à Saluce le mareschal de Bellegarde, et ay envoyé le baron de ........ vers ceulx de la religion de Daulphiné pour se retirer des intelligences qu’ils pourroient avoir avec luy. Vous suppliant bien humblement de croire que je n’obmettray chose de ce que je penseray propre pour le service du Roy mon seigneur, bien et repos de ce Royaulme, et vostre particulier. Et en ceste verité je prie le Createur, après vous avoir trez humblement baisé les mains, vous donner, Monsieur, en parfaicte santé, trés heureuse et longue vie.

Vostre trés humble et trés obéissant serviteur et frére,
HENRY.



1579. — 11 septembre.

Orig. – Arch. de famille de M. le comte H. C. de Meslon, à Rauzan. Communication de M. le secrétaire général du département de la Gironde.


À MONSR DE MESLON, MON LIEUCTENANT A CASTELMAURON.

Monsr de Meslon, J’ay entendu que de la vente que vous avez faicte, en vertu de ma commission, des vignes de Gensac, il est resté entre les mains de mon tresorier de Castelmoron la somme de huict cens soixante dix livres. Et d’autant que je desire que ceste somme soit mise entre les mains de mon tresorier du Lanay, pour l’employer presentement en quelques urgens affaires que nous avons, je vous prieray d’en advertir le dict tresorier, ad ce que il ne face faulte de delivrer au dict du Lanay la dite somme en prenant descharge de luy, que à ceste fin je lui ay commandé de bailler. Et m’asseurant que userez de