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ains par la defuncte Royne ma mere, avec l’advis des Estats, d’où l’on s’est contenté et y a-on vescu en paix et repos sans qu’aulcun se soit plainct, vous trouverés bon, Monseigneur, s’il vous plaist, qu’il en soit traicté et advisé en pleine assemblée des dicts Estats, là où les necessitez du pays peuvent estre mieulx representées et les remedes propres plustost treuvez que tout aultre part ; attendu aussy que ce qu’a esté ordonné pour le regard de la religion au dict pays a esté redigé entre les lois et coustumes d’iceluy, l’observation d’icelles je doibs jurer en recevant leur serment de fidelité. Il me sera, Monseigneur, recogneu d’un chascun que le bonheur des Estats et provinces gist et consiste en l’observation des lois et coustumes qui leur sont propres, encor que quelquefois elles semblent estranges. Ce qui se descouvre mieulx et apparoist plus clairement ez lois qui ont traict et suite à la conscience, comme ce qui concerne le faict de la religion et exercice d’icelle ; et se monstre en mon pays de Bearn plus qu’en tout aultre, y estant les personnes trop plus curieuses d’observer leurs lois et coustumes, jusques aux moindres. Ce que j’employeray, Monseigneur, pour toute excuse, si je ne puis maintenant vous faire aultre response sur le contenu en vos lettres, attendant l’assemblée des dicts Estats, et que y estant, je puisse en personne recevoir les justes plainctes de chascun, et y pourvoir avec le plus de contentement qu’il se pourra, desirant et desliberant, Monseigneur, en tout le reste qui est de vostre service, vous rendre la plus humble, fidele et affectionnée obeissance qui se peult attendre d’un

Vostre trez humble, et trez obeissant subject et serviteur,
HENRY.