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valables assignations. Ce que m’asseurant que vous ferés soigneusement, je prieray Dieu vous tenir, Forget, en sa saincte et digne garde. De Nerac, ce xxiije de septembre 1578.

Vostre bien bon maistre,
HENRY.



1578. — 10 [octobre].

Orig. – Anciennes archives de la maison de Montesquiou. Copie transmise par M. le comte de Castellane, à Toulouse.


À MONSR DE MONTESQUIEU.

Monsr de Montesquieu, M’asseurant de vostre bonne affection en mon endroict, je vous ay bien voulu advertir que je m’en viens de recueillir la Royne mere et ma femme à la Reole, où toutes choses se sont passées au souhait et contentement d’un chascun, mesme pour l’establissement et entretenement de la paix, dont nous avons desjà commencé à traicter, et l’on fera, Dieu aydant, une bonne resolution à l’Isle en Jourdain, où je les iray retrouver ; et partiray d’icy le xve du mois. Et pour ce que j’ay congedié la plus grand part des seigneurs et gentilshommes qui me sont venus accompagner au recueil, pour ne les constituer poinct en plus grande despense, je desire estre accompagné audict voyage de certain nombre de mes aultres amys. Qu’est cause que, vous tenant de ceulx-là, je vous prie de me venir trouver à Lectoure, où je m’en iray, au partir d’icy, ledict jour ; ou, si vous ne pouvés venir là, que ce soit à l’Isle le xviiie de decembre : vous asseurant que me ferez un bien grand plaisir, que je recognoistray là où j’auray le moyen, d’aussi bon cœur que je prie Dieu, Monsr de Montesquieu, vous tenir en sa saincte garde. De Nerac, ce xe jour de ..... 1578.

Vostre bien affectionné,
HENRY.