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luy donneray charge de vous voir en passant, afin de pouvoir mieux faire et executer sa commission. Ceste paix est une œuvre qui ne se peut faire en un jour ; mais j’espere qu’avec le temps et un peu de patience, les gens de bien en viendront à bout malgré les picoreus.

Adieu, mon Cousin, je vous prie m’aimer tousjours et croire que je suis

Vostre affectionné cousin et parfait amy,
HENRY.



1578. — 1er septembre.

Orig. – B. R. Fonds Béthune, Ms. 8848, fol. 7 recto.


À MON COUSIN MONSR DE DAMPVILLE,

MARESCHAL DE FRANCE.

Mon Cousin, J’ay entendu les advis et recordz que m’avés donnés par le general Girard, encores qu’ils n’ayent eu assez de pouvoir de me persuader, comme aussy j’ay esté encores plus ayse d’avoir esté par luy si particuliérement informé de voz nouvelles. Mais d’aultre part, j’ay esté tres marry d’avoir entendu les excez, rebellions, desobeissances et contraventions à l’edict de pacification, qui se font et continuent de plus en plus par delà. À quoy il est besoing que tous les gens de bien apportent tous leurs conseilz et moyens pour reprimer telz desordres, et parvenir à un bon et asseuré repos general, et