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suffisance, je supplie le Createur, Monsr de la Garrigue, vous avoir en sa saincte garde[1]. De Montaulban, le xviije jour de juillet 1578.

Vostre meilleur amy,
HENRY.



[1578. — juillet.] – Ire.

Orig. autographe. – B. R. Fonds Béthune, Ms. 8845, fol. 29 recto.


AU ROY MON SOUVERAIN SEIGNEUR.

Monseigneur, Envoyant monsr le mareschal de Biron vers Vostre Majesté, le sr de la Chevalerie, present porteur, vous fera entendre l’estat des affaires de ce pays. Je n’ay voulu faillir de vous escrire ceste-cy pour vous dire que je vous enverray, aprés ce dict porteur, ung de mes gentilshommes par lequel vous entendrés ce qui est de mon particulier et du general[2], et que je ne desire rien tant qu’à vous faire paroistre la bonne volonté et affection que j’ay à l’execution de l’edict de pacification en mon gouvernement, et vous rendre en cela et en toute aultre chose la trez humble et parfaicte obeissance que vous sçauriez attendre de

Vostre trez humble et trez obeissant serviteur et subject,
HENRY.

Monseigneur, le dict sr de la Chevalerie vous fera entendre des

  1. Une lettre toute semblable fut adressée à M. de Montesquieu. (Jean de Montesquiou, seigneur de la Serre-lez-Marsans, fils aîné de Bertrand de Montesquiou et de Jacquemette de Sourbier, frère du capitaine Montesquiou.) Une copie prise sur l’original de cette lettre, provenant des anciennes archives de la maison de Montesquiou, a été envoyée de Toulouse par M. le comte de Castellane.
  2. « Avec peu de resolutions, mais toutes adroictes, et jointes à une prompte vivacité, il temoignoit de reverer les commandemens du Roy, et soignoit par mesme moyen à ses propres interests avec telle industrie, qu’en une si grande necessité de choses elle se rendoit recommandable aux hommes de bon sens. » (Davila, Histoire des guerres civiles de France, l. VI.)