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je suis bien marry, tant pour le peu de respect qu’on a à mes officiers, que pour le grand desir, que j’ay que ce pauvre Royaume se puisse remettre en quelque reconciliation les ungs entre les aultres. Et d’aultant que je m’asseure de vostre bonne volonté, et que ne vouldriés permectre que mes dicts officiers fussent destenus prisonniers, travaillés ne molestez en faisant le debvoir de leur charge, je vous ay bien voulu faire ceste-cy, pour vous prier de commander au dict de Sainct Guirauld et preneurs, que le dict Guerin et son clerc soient mis en pleine liberté, afin qu’ils me fassent service et administrent justice à mes dicts subjects, et donner ordre au reste, selon vostre prudence, que ces actes ne se fassent plus en vos quartiers, et tenir la main à l’entretenement du dict edict, comme je m’asseure que ferés. A tant je prieray Dieu vous donner,

Mon Cousin, en parfaite santé, longue vie. De Pamyers, ce xxve mars 1578.

Vostre bien affectionné amy,
HENRY.



[1578. — vers le 26 mars[1].]

Orig. autographe. – B. R. Fonds Béthune, Ms. 8834, fol. 1 recto.

Copie. – B. R. Suppl. fr. no 1009-4.


À MON COUSIN MONSR DE DAMPVILLE,

MARESCHAL DE FRANCE, GOUVERNEUR ET LIEUCTENANT GENERAL POUR LE ROY EN LANGUEDOC.

Mon Cousin, J’ay receu la lettre que m’avés escripte par le comte d’Azillan, present porteur, et ay veu les instructions que luy avés baillées. Sur lesquelles il y auroit beaucoup à respondre. Mais d’autant que je ne vois meilleur moyen pour terminer tels differens et parvenir à l’entiere execution de l’edict, que d’envoyer et depputer personnes dignes et bien affectionnées au repos public, qui d’une part et d’aultre s’employent pour oster les empeschemens qu’on donne

  1. Cette date est fournie par la note de réception mise au dos de la lettre : « Reçue le 29 mars 1578. »