vous ferés, je ne vous en diray davantage, si ce n’est pour prier Dieu vous tenir, Messrs, en sa saincte et digne garde. De Nerac, ce ive novembre 1577.
HENRY.
Orig. – Arch. de la famille de Lurbe-Laas. Copie transmise par M. Jubé, sous-chef de bureau au ministère de l’Instruction publique.
AU CAPITAINE LURBE[1],
POUR APPORTER LE PROCEZ DE LABORDE.
DE PAR LE ROY DE NAVARRE, SEIGNEUR SOUVERAIN DE BEARN.Capitaine Lurbe, Nous vous avons cy devant escript et commandé que vous eussiés a prendre le procez qui a esté faict à maistre Pierre de la Borde, des mains des conseillers de nostre conseil souverain qui ont vacqué à faire le dict procez, pour le nous apporter la part que nous serions ; ce qui n’a esté executé, par les occasions que nous avons entendues. Mais d’autant que nous voulons sçavoir le faict d’icelluy procez par la lecture des pieces, nous affermons de rechef aux dicts conseillers de [les] mettre en vos mains. A ceste cause, ne faictes faulte, incontinent la presente receue, de prendre d’eulx le dict procez en vertu de nos dictes lettres, et le nous apporter ou faire apporter en toute seureté et diligence, pour ordonner juges non suspects
- ↑ Dans le petit village de Lurbe, à cinq lieues au delà d’Oleron, du côté de l’Espagne, au-dessus de l’établissement thermal de Saint-Christau, un modeste cultivateur est aujourdhui l’unique rejeton des Lurbe-Laas. Il conserve religieusement, comme titres de famille, plusieurs lettres de Jeanne et de Henri d’Albret, de Catherine de Navarre, et celle-ci, de Henri, son frère, que M. Camille Jubé a copiée, à Lurbe même, sur l’original. Le père Anselme nomme un Lurbe, seigneur de Marsan en Béarn, dont la fille, Catherine de Lurbe, fut mariée, en 1632, à Jean-Paul de Montesquiou (probablement celui dont il est fait mention, sous le nom de Paul de Montesquiou, dans la généalogie de la maison de Montesquiou-Fezenzac, page 73).
