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reconciliation des subjects du Roy mon seigneur, d’une part et d’aultre, que tous les gens de bien desirent, parce que c’est le moyen de couper chemin au renouvellement des troubles, et d’arrester le cours de ceste maladie qui a tellement attenué et affoibly le corps de ceste monarchie, qu’il nous fault craindre quelque dangereuse recheute cause à la fin un mal mortel et incurable. Je leur en escris presentement à ce qu’ils y prennent garde desormais, et qu’ils se comportent à ce commencement de paix, et en la continuation d’icelle, si paisiblement qu’on ne puisse cy après les blasmer justement de l’avoir alterée. Mais il est besoing, mon Cousin, que sur les difficultez qui se trouveront par delà pour le dict establissement, vous y usez de vostre prudence et de la bonne conduite et direction en tels affaires qu’elle sçaura bien y apporter, afin que les gens de bien et amateurs du repos puissent, non obstant les practiques et desseins des factieux et turbulens esprits, jouir d’une bonne et heureuse paix. De laquelle je recevray ce contentement et commodité d’avoir plus souvent de vos nouvelles, qui seront trez bien receues, comme aussy je vous feray part des miennes avec toutes les occasions, vous priant, pour fin de la presente, croire que je suis et desire demeurer toute ma vie

Votre affectionné cousin et parfait amy,
HENRY.

D’Agen, le xxe d’octobre 1577.



1577. — 4 novembre.

Orig. – Arch. du capitole de Toulouse. Copie transmise par M. Belhomme, archiviste, correspondant du ministère de l’Instruction publique.


À MESSRS DE L’ESGLISE REFORMÉE DE PAMIERS.

Messrs, Puisqu’il a pleu à Dieu nous donner la paix si necessaire, c’est nostre debvoir d’apporter droicte affection à l’establissement