Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome1.djvu/191

Cette page a été validée par deux contributeurs.

despuis le dict xvije, soit par voie d’hostilité ou aultrement, pour quelconque occasion que ce soit, seroit subject à restitution et reparation. Et par ce, mon Cousin, qu’il m’a semblé que je vous debvois advertir des premiers de la dicte conclusion à laquelle par toutes vos lettres vous m’avés tousjours demonstré avoir une singuliere affection, ensemble de ce qui s’est passé en ceste negociation et conference, tant pour le regard de vos qualitez et merites, que aussy pour la bonne volonté que je vous porte, qui n’est en rien diminuée, quelque alteration qu’il y ait eu[1], pourveu que de vostre part vous y respondiés, j’ai advisé de despescher vers vous monsr de la Nouë, et le pryer de faire ce voyage ; lequel, suivant l’affection qu’il a tousours deu faire paroistre vous porter, l’a volontiers accepté. Sur lequel, à ceste cause, me remettant de toutes particularitez, je vous prieray de luy adjouster foy comme à ma propre personne, et Nostre Seigneur vous vouloir, mon Cousin, maintenir en sa saincte garde et protection.

De Bergerac, le xxije septembre 1577.

Vostre affectionné cousin et parfaict amy,
HENRY.



1577. — 20 octobre.

Orig. – B. R. Fonds Béthune, Ms. 8827, fol. 18 recto.


À MON COUSIN MONSR DE DAMPVILLE.

MARESCHAL DE FRANCE.

Mon Cousin, Par le retour de monsr de la Noue, j’ay esté bien ayse d’avoir esté au vray esclaircy et bien particulierement de tout ce qui s’est passé par delà et des raisons et occasions : ce qui m’en donne ung plus droict jugement que je n’eusse peu avoir auparavant, comme aussy de la demonstration que vous avez faict d’embrasser de cœur et d’affection et si promptement le bien de la paix, si necessaire à ce

  1. « Le maréchal de Damville de jour en jour se séparoit plus fort du parti huguenot. » (Davila, Histoire des guerres civiles de France, l. II.)