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soing de donner ordre à ce que soient deputez des provinces de de-là gens entendus et advisez, pour contrepeser la suffisance des aultres. Et pour cest effect, je vous prie, mon Cousin, faire depputer de vostre part, ou des Esglises, les srs Bossulas[1] et Claussonne[2] ; et où ils n’auroient esté eslus, les faire neantmoings depescher de de-çà en diligence, qui soit d’aultant plus grande, que le faict qui se manie n’est de petite importance, et touche tout le general. Et entre aultres choses, il est besoing que les dicts depputez soient fondez et garnis de pouvoir suffisant et valable pour la negociation et conclusion de la paix ; vous priant derechef, mon Cousin, nous envoyer les dicts Claussonne et Bossulas, et tenir la main à ce que les Esglises n’en

  1. M. de Bossulas, appelé par d’autres de Boisseson, figure, avec M. de Claussonne, entre les députés envoyés à M. de Damville, en mars 1577, par les églises réformées du bas Languedoc, réunies à Lunel. Ces députés avaient charge de déclarer au maréchal que les églises se séparaient de lui.
  2. M. de Claussonne était président au parlement de Toulouse. « C’étoit, dit dom Vaissète, un homme vif et entreprenant, qui avoit beaucoup d’autorité parmi les religionnaires. » (Hist. génér. de Languedoc, t. V, p. 313.)