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ment. Lequel il vous plaira ouir et croire de ce qu’il vous dira de ma part. Sur la suffisance duquel me remettant, je n’ennuyeray Vostre Majesté de plus longue lettre, si ce n’est pour l’asseurer qu’employant en un si bon œuvre et digne d’elle le pouvoir et les moyens que Dieu luy a mis dans la main, elle obligera tout cest estat à elle, et moy particulierement pour m’en ressouvenir et ressentir envers elle toute ma vie par tous bons offices et services à moy possibles. Sur ce je presenteray mes tres humbles recommendations à Vostre Majesté, supliant Nostre Seigneur la vouloir,

Monsieur, conserver longuement et heureusement en tres parfaite santé. Escript à Agen, ce troisiesme jour d’avril 1577.

Vostre tres humble et tres obeissant

frere à vous faire service,

HENRY.
1577. — 17 avril.

Imprimé. – Histoire générale de Languedoc, par dom Vaissète, t. V, preuves, col. 255.


[À MON COUSIN MONSR LE MARESCHAL DE DAMPVILLE.]

Mon Cousin, Depuis vous avoir adverty, par le sieur de Segur[1], de ce qui s’estoit passé entre le sieur de Biron et moy sur ce qu’il avoit

  1. Jacques de Ségur, appelé souvent Ségur-Pardaillan, seigneur de Sainte-Aulaye, Montazeau, etc. fils de Pierre de Ségur et de Catherine de Pellagrue, nommé, le 14 août 1576, gentilhomme de la chambre du roi de Navarre, devint surintendant de ses maison, affaires et finances, chef de son conseil ; fut gouverneur de Sainte-Foy en Agenois ; puis, en 1593, capitaine de cinquante lances des ordonnances. Il vivait encore en 1605. Le roi de Navarre l’employa dans plusieurs négociations importantes.