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le Createur, mon Cousin, vous avoir en sa saincte et digne garde. D’Agen, le xiije jour de janvier 1577.

Vostre bon cousin,

HENRY.

1577. — 23 janvier.

Orig. appartenant à M. l’abbé Sentis, bibliothécaire du grand séminaire d’Auch.


[À M. DE GIUSCARO.]

Monsr de Giuscaro[1], Parce que j’ay desja estably et ordonné l’ordre que mes habitans d’Aux[2] ont à tenir pour eulx conserver en ma dicte ville soubs l’obeissance du Roy mon seigneur et mon commandement, sans recepvoir aultre garnison là dedans que celle que j’eusse advisé y estre de besoin, d’autant que j’ay en singuliere recommandation leur bien et soulaigement, et que l’on m’a faict entendre que vous taschés d’y entrer avec quelque nombre de gens, encore que je ne le puisse ny doibve croire, si est-ce qu’il m’a semblé vous debvoir escrire ceste cy pour vous pryer et exhorter, où vous l’auriés entreprins, vous en despartir, puisque vous n’avés rien à commander sur ce qui m’appartient, comme faict la dicte ville. Aultrement, où vous vous oublieriés de tant que de l’entreprendre, vous

  1. Mathieu de la Barthe, seigneur de Giscaro, l’aîné des trente-quatre fils de Paul de la Barthe, seigneur de Giscaro, et de Marie d’Armantieu de la Palu. Ils étaient trente-quatre frères et deux sœurs, tous enfants du même père et de la même mère, et furent présentés avec leur père à Charles IX, par le maréchal de Bellegarde et par René de Rochechouart-Mortemart, leurs parents.
  2. Auch, qui, ainsi que nous avons dit, appartenait au roi de Navarre, comme ville du comté d’Armagnac.