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plus d’une écriture moderne que celle de ses secrétaires. Dans cette dernière, qui tient davantage du caractère dit gothique, règne la parfaite régularité, guide sûr des paléographes.

Un certain nombre d’anciennes copies sont d’une lecture difficile ; quelques minutes premières des secrétaires d’état sont presque indéchiffrables. J’apprécie continuellement, au milieu de ces difficultés, l’utile concours des trois auxiliaires fort instruits qui m’ont été accordés par M. le ministre de l’Instruction publique. MM. de Fréville et Bernhard sont sortis de cette école royale des Chartes, heureuse pépinière des sujets les plus distingués; et M. d’Abel de Chevallet[1] avait déjà puisé dans sa participation aux travaux du classement des manuscrits à la Bibliothèque royale, le même genre d’expérience. Chez tous trois le zèle du travail est constamment entretenu par un véritable dévouement pour l’œuvre de Henri IV, et, je puis dire aussi, par un attachement, bien réciproque, pour l’éditeur. Cette union aura tourné, je l’espère, au profit de l’édition, objet de nos soins.

Également bien secondé à l’Imprimerie royale (ce dont ne peut douter quiconque a eu recours à cet établissement si digne d’être cité comme modèle), j’ai pu donner à la disposition typographique une netteté et une régularité nécessaires à l’effet d’ensemble d’un livre formé de tant de pièces diverses. Des deux grandes sections formées par l’histoire même de Henri IV, avant et depuis son avénement à la couronne de France, la première réunit les lettres du prince, puis du roi de Navarre[2], et ces diverses parties, décomposées dans l’ordre chronologique,

  1. L’étude particulière que M. de Chevallet a faite de la grammaire française et de l’état de notre langue au XVIe siècle a trouvé une utile application dans la copie de ces anciens textes.
  2. Nous n’avons pu donner comme titre courant aux deux volumes dont se compose cette période, le titre général du recueil, Lettres missives de Henri IV, parce que ce prince, comme roi de Navarre, se nommait Henri III. Pour éviter la confusion de ces deux noms, le commencement du premier volume a pour titre courant, Lettres missives du prince de Navarre ; le reste de ce volume et tout le second : Lettres missives du roi de Navarre.