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[1576.] — 29 avril.

Imprimé. – De Courcelles, Histoire générale des pairs de France, t. X, art. de Gironde, p. 37.


[À MONSR DE GIRONDE[1].]

Monsr de Gironde, J’envoye Bissouse en Guyenne pour haster mes serviteurs de me venir trouver. Ceste occasion est trop importante pour demeurer en logis. Je vous prye, venez moy trouver, et asseurés vous que serés tres bien venu de

Vostre plus affectionné amy,


HENRY.

A Saumur[2] le xxix avril.



1576. — 25 mai.

Cop. – B. R. Fonds Leydet. Mém. mss. sur Geoffroy de Vivans, p. 75.


[À MONSR DE VIVANS[3].]

Monsr de Vivans, Le Roy mon seigneur m’a envoyé par le sr de Saincte Colombe son edict de pacification[4], publié en sa court de Par-

  1. Brandelis de Gironde, chevalier, seigneur de Castelsagrat, etc. fils de Jean de Gironde, fut capitaine de cent hommes d’armes en 1584, chevalier de l’ordre du Roi, gentilhomme ordinaire de la chambre et mestre de camp d’un régiment d’infanterie.
  2. Gabriel Chapuys, dans son utile ouvrage anonyme sur l’histoire de Navarre, après avoir fait mention de la fuite du duc d’Alençon, au mois de septembre précédent, ajoute : « Puis le roy de Navarre en fit autant et se retira à Saumur, où quelques forces le furent trouver. » (P. 698.)
  3. Geoffroy de Vivans ou Vivant, seigneur de Doyssac en Sarladois, fils de Charles de Vivans et de Louise Cazenac de la Beauze, né le 18 novembre 1543, était capitaine de cinquante hommes d’armes des ordonnances, conseiller d’état, gouverneur du Périgord et du Limousin, et en particulier de Domme et de Caumont. Toute sa vie se passa à guerroyer dans sa province, et il fut tué d’un coup de mousquet, le 21 août 1592, en défendant le château de Villandreau contre le maréchal de Matignon.
  4. Cet édit de pacification, compté ordinairement comme le cinquième, fut rendu le 15 mai 1576. Il est en soixante-trois articles et accorde une grande extension à la liberté du culte protestant. L’article 4 y donne pour la première fois à ce culte le nom de religion prétendue réformée.