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sera cause de vous advertir que je vous avois faict response aux lettres que m’avez par cy-devant envoyées. Lesquelles ne vous ont esté portées à cause du soubdain departement de vostre homme, comme je desirois, afin de vous faire congnoistre que j’ay telle et si bonne souvenance de vous que l’affection singuliere que vous avez à mon service le mérite ; estant tres ayse que, pour ayder à mondict cousin en l’expedition de sa depesche, vous soyez envoyé de par delà, où je ne fais doubte que la recommandation que je vous en fais par la presente ne vous fasse embrasser cest affaire avec telle affection que l’effect ne s’en suyve. Et d’aultant que Sadite Saincteté pourroit trouver estrange que ledit sr evesque requiert delay de se faire promouvoir aux ordres, comme il est requis en prenant ses bulles de son evesché : à ceste objection sera respondu à Sadite Saincteté, que ledit sr evesque ne demande ledit delay à aultre fin que pour, pendant icelluy, se pouvoir despouiller et desemparer de plusieurs affaires et negoces seculiers esquels il ne vouldroit s’ingerer lorsqu’il aura esté pourveu auxdits ordres, afin de ne commectre chose contre le debvoir de sa dignité, en laquelle il desire vivre avecque telle sincérité qu’il a tousjours faict par cy devant. Je vous prie pour ceste cause, Monsr de Poigny, de faire pour mondit cousin comme en ma cause propre et me mander de vos nouvelles. Sur ce, je prie Dieu, Monsr de Poigny, vous avoir en sa garde. Escript à Paris, le xxixe jour de juillet 1575.

Vostre bon maistre et meilleur amy,
HENRY.