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ANNÉE 1575.

1575. — 24 janvier.

Orig. – Arch. de famille de M. d’Andurrain de Manléon. Copie transmise par M. le préfet des Basses-Pyrénées.


À NOSTRE CHER ET BIEN AMÉ LE SIEUR DE LA GARDE DESCOS.

Cher et bien amé, Escrivant à la Garde vostre beau-fils, pour le mariage d’une sienne fille avec du Mirail, nostre fourrier, duquel nous desirons le bien et advancement, et luy donner occasion de se retirer en nostre pays Souverain pour continuer les services qu’il nous a cy-devant faicts, nous avons bien voulu vous en escrire pareillement et vous prier par la presente de tenir la main que ung si sainct œuvre que cestuy-là se puisse accomplir le plus tost que ce faire se pourra ; vous asseurant que si ledict mariaige se faict comme nous desirons, que nous ferons tous les biens et advantaiges que nous pourrons audict du Mirail vostredict fils, et à vostre arrière-fille ; de façon que vous en aurés tel contentement que vous sçauriés desirer. Et en ceste volonté je prie le Createur, cher et bien amé, vous avoir en sa garde. Escript à Lyon[1], ce xxive jour de janvier 1575.

HENRY.
Le Royer.
  1. Le roi de Navarre et le duc d’Alencon étaient partis de Paris, le 8 août de l’année précédente, avec la reine mère, pour aller au-devant de Henri III, qui allait arriver de Pologne. Le 6 septembre ils le reçurent à Lyon, où ils restèrent avec lui jusqu’au 16 novembre. De là ils firent tous une tournée en Provence ; et c’est au retour, en se rendant à Reims, pour le sacre de Henri III, que le roi de Navarre écrivit cette lettre en passant à Lyon.