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1574. — 9 juin.

Orig. autographe. — B. R. Fonds Béthune, Ms. 8745, fol. 6 recto.


À MADAME LA DUCHESSE DE FERRARE[1].

[2][Madame], J’ay receu un tel contentement en la lecture [de la lettre] consolatoire qu’il vous a pleu m’escrire pour [l’occasion de la] perte avenue par la mort du feu Roy [mon seigneur], de quoy je n’ay voulu faillir de vous en [remercier] tres humblement et vous supplier [Madame] me continuer en voz bonnes graces et [faire estat] de moy comme de celuy qui desire vous faire de tres-bon cueur service ; ainsy que j’ay prié ce gentilhomme, present porteur, vous dire plus particulierement de ma part. Sur lequel me remettant, je me recommanderay tres humblement à vostre bonne grace, priant Dieu vous donner, Madame, en tres bonne santé, tres longue et heureuse vie. Escrit à Paris, ce ixe de juin 1574.

Vostre tres humble et tres obeissant serviteur et nepveu,
HENRY.



1574. — 5 octobre.

Orig. — Arch. royales de la cour, à Turin. Envoi de M. l’ambassadeur de France.

À MONSIEUR LE DUC DE SAVOYE.

Monsieur, La lettre que vous m’avés escripte par le comte de Saufre, present porteur, m’a d’un costé continué le desplaisir que ce m’a

  1. Renée de France, fille de Louis XII et d’Anne de Bretagne, née à Blois le 25 octobre 1510, mariée à Hercule II d’Est, duc de Ferrare, le 30 juillet 1527, mourut au château de Montargis, le 11 juin 1575. Elle était alors duchesse douairière, ayant perdu, en 1559, le duc son mari. Alfonse II d’Est, son fils, resta veuf, de 1572 à 1579. Cette princesse s’était montrée fort secourable aux huguenots, en les défendant, au péril de sa vie, dans sa ville de Montargis. Elle y avait fait transporter et soigné elle-même, en 1562, le prince de Béarn, enfant, atteint de la petite vérole à Paris, en l’absence de sa mère.
  2. Le commencement des sept premières lignes manque dans la lettre originale. Cette lacune répond aux mots, placés entre crochets.