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ces sectes, devenues latitudinaires depuis que le zèle a fait place à l’indifférence, sont irritées de ne pas obtenir de l’Église catholique une réciprocité de concession religieuse que, sur un point dogmatique, elles n’obtiendront jamais, parce que la vérité est une, et qu’il n’y a pas de route collatérale pour atteindre au même but. Je dirai donc à mon frère protestant : comme catholique, je te crois dans l’erreur, mon devoir est de te plaindre, de demander au Père des lumières qu’il t’éclaire et de te faire tout le bien qui est en mon pouvoir ; comme citoyens, nos droits sont égaux, et si, quand il s’agit par exemple d’élire à des fonctions civiles, je préférois un catholique ignare et immoral à un protestant probe et instruit, cette partialité qui repousseroit le mérite et qui trahiroit les intérêts de la patrie, seroit un crime.

Ici s’adapte parfaitement l’hypothèse établie dans le chapitre précédent sur la manière dont

    Remarques critiques et philosophiques sur le Nouveau Testament, in-4o. La Haye, 1742, t. II, p. 279 et suiv.