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due aux travaux persévérans de philantropes respectables, dont les noms sont devenus européens, et parmi lesquels figurent, en première ligne, Wilberforce, Th. Clarkson, Grandville Sharp, etc., etc., et avant eux un Français né à Saint-Quentin, le célèbre Benezet. La France, où tant de choses se sont opérées par soubresaut, partageroit l’honneur de cette amélioration dans le sort des esclaves si les actes administratifs et législatifs n’étaient pas soumis aux phases de la versatilité nationale. En Angleterre, cette réforme a été préparée, puis commandée par l’opinion. Des villes où jadis un ami des Noire eût risqué d’être insulté, telles que Bristol et Liverpool, se prononcent, sans réserve, contre l’article stipulé avec la France, à tel point que leurs pétitions sont revêtues, à Bristol, de vingt-sept mille signatures, et de trente-six mille à Liverpool. Elle sera mémorable la séance de la société, pour l’abolition de la traite, au mois de juin dernier, sous la présidence du duc de Glocester.