Maskineû, s. Damasquineur, celui qui damasquine. — No koiran on bon maskineû : nous cherchons un bon damasquineur.
Maskineûr è Maskinech, s. Damasquinure, travail du damasquineur, ce qui est damasquiné.
— Vola n’arègèie bel maskineûr : voilà une damasquinure magnifique.
Maskinnrèie, s. Damasquinerie, l’art de damasquiner.
— Noss pu vî aprin l’maskinnrèie : notre aîné apprend la damasquinerie.
Maskulin, s. Masculin, qui appartient, qui a rapport au mâle.
— Om, chivâ, chapai, c’è dè subtantif maskulin : homme, cheval, chapeau sont des substantifs masculins.
Maslett, s. Petite masse, gros pommeau, gros bout d’un bâton. Voy. Maklott.
Masné, v. (Ji masnaie), Maçonner, travailler en pierres, briques, plâtres, etc.;
boucher une ouverture dans une muraille.
— Masné grocîrmin : hourder, faire un hourdage, un maçonnage grossier.
Masnech, s. Maçonnage, travail du maçon.
— Gro masnech : hourdage ou hourdis.
Masneû, s. Maçon employé à un maçonnage particulier.
— Aléss loukî ovré lè masneû : allez surveiller les ouvriers au maçonnage.
Mass, s. Masse[1], amas de parties qui font corps ;
quantité de matière que contient une substance ; grand nombre de personnes ou de choses ensemble.
— Mass di plonk, di fiair : masse de plomb, de fer.
— Mass di châr : masse de chair, personne dent le corps est très-gros, ou qui a le corps et l’esprit lourd.
— Ci batimin la n’è k’inn gross mass di pîr : ce bâtiment n’est qu’une lourde masse de pierre.
— Mèté to cè trigu la è n’mass : rassemblez tous ces décombres en une masse.
— Li Governèmin a-t-ôrdoné n’lèvaie an mass : le Gouvemement a décrété une levée en masse.
Mass, s. Masse, certaine quantité ou certain poids de marchandises semblables, dont le nombre ou le poids est
fixé par l’usage.
— Mass di plom, di sôïe : masse de plumes, de soie.
— Mass di fi : masse ou rouleau de fil.
Mass, s. Masse, fonds d’argent d’une succession, d’une société, etc.
— Fé rapoirté dè-z-aidan al mass : faire rapporter de l’argent à la masse.
— Li mass d’on sôdâr : la masse d’un soldat, somme formée par les retenues faites sur la paie d’un soldat.
Mass, s. Masse, bâton à tête d’or ou d’argent, etc., qu’on porte dans certaines cérémonies.
— Lè mass di l’Univairsité d’Lîch, c’è d’ârgin : les masses de l’Université de Liége sont d’argent.
Mass, s. Masque. Voy. Fâ-vizech.
Mâss, s. Mars, troisième mois de l’année commune.
— Leunn di mâss : lune de mars.
— Bîr di mâss : bière de mars.
— Vai d’mâss : giboulée de mars ; guilée.
— Hâl di mâss : bises de mars.
— Al Notru-Dam di mâss, c’è l’prumî bizâh dè Lîjoi : à la Notre-Dame de mars (le jour de l’Annonciation), c’est la première promenade, la première excursion champêtre des Liégeois.
— Freû mâss è chô avri fai lè heûr rinpli : mois de mars froid et avril chaud sont favorables à la moisson.
— Sech mâss è freh avri, li laboureû si rèjouwi : quand le mois de mars est sec et le mois d’avril humide, c’est la joie du laboureur.
— Kwan mâss troûv lè potai, i lè lai : si mars commence avec la pluie, il en tombe jusqu’à la fin.
Mâss, s. Mars, dieu de la guerre, terme de mythologie.
Mass-d’aiw, s. Massette, plante marécageuse ; masse d’eau.
Mastai, s. Mât, arbre qui porte les voiles d’un vaisseau, d’un bateau.
— Piti mastai : mâtereau.
— Mett on mastai : mâter, garnir d’un mât.
— Lèî l’mastai ju : caler le mât.
— Ridrècî l’mastai : guinder le mât.
— Disfé l’mastai : démâter.
— Tini l’mastai : tenir le gouvernail d’une maison, d’un ménage.
Voy. Simak.
Masté, v. (Ji mastaie, no mastan).
Mâter, garnir un navire de ses mâts.
— Noss batai pâtrè to dreû, il è masté teûl è to : notre bateau partira incessamment, il est mâté et pourvu de sa voile avec ses accessoires.
Mastel, s. Petit pain de méteil croquant.
— C’è dvin lè Flamin k’on fai dè mastel : c’est dans les Flandres que se fabriquent les petits pains croquants
de méteil.
Mastik, s. Mastic, composition de colle forte et de sciure de bois pour coller ;
ciment formé de cire, de résine et de poudre de briques ; futée.
— Lè veûltî fet tni lè kwârai avou del mastik :
les vitriers fixent les vitres aux croisées
- ↑ Ce mot a fait fortune depuis quelques années, au point qu’il devient parasite.