est de 28 ans ; tous les 28 ans, le jour de l’an est un dimanche. — To lè dîh-noûv an, li novel leunn tom li joû d’novel an : le cycle lunaire est de 19 années, c’est-à-dire qu’au bout de 19 années, la nouvelle lune tombe le premier jour de l’an.
An, prep. En.
— Mett inn sakoi an rék : mettre quelque chose en règle.
— Ti t’a batou an guèrî : tu t’es battu en guerrier.
Ânâbatiss, s. Anabaptistes, sectaires chrétiens qui ne baptisent qu’à l’âge de raison, ou qui rebaptisent à cet âge.
— Si mett divin lè-z-ânâbatiss : se faire anabaptiste.
Anagram, s. Anagramme, changement d’un mot en un autre par la transposition des lettres du premier.
— Wan et naw si fè-t-anagram l’on l’ôtt : Wan et naw sont anagrammes l’un de l’autre.
Analiss, s. Analyse, décomposition d’une phrase en ses éléments grammaticaux.
— On pti skolî ki fai bin sè-z-analiss : un jeune écolier qui fait bien ses analyses grammaticales.
Analitik, adj. Analytique, qui procède par voie d’analyse, qui concerne l’analyse.
— Métôte analitik : méthode analytique.
— Exâmenn analitik : examen analytique.
Analitikmin, adv. Analytiquement, par voie d’analyse.
— Dimostré analitikmin : démontrer analytiquement.
Analizé, v. (J’analiss è j’analizaie, noz-analizan).
Analyser, faire une analyse.
— J’analizret treû rôïe di mo : j’analyserai trois lignes de mots.
Ananass, s. Ananas, plante originaire des Indes, dont le fruit, qui porte le même nom, a la forme d’une pomme de pin et est très-estimé par sa saveur.
— On pôf klawti ni magn nin sovin dè-z-ananass : un pauvre cloutier ne mange pas souvent des ananas.
Ananass, s. Capron. Voy. Nanass.
Anb, s. Ambe, deux numéros de loterie pris ou sortant ensemble.
— Wangnî n’anb : gagner un ambe.
Anb, s. Ambre, substance résineuse, odorante, inflammable.
— Jenn anb : ambre jaune, carabé, succin.
— Anb gri : ambre gris.
Anbaçadeûr, s. Ambassadeur, envoyé d’une puissance auprès d’une autre avec le caractère de représentant.
— Anbaçadeûr ôrdinair, estraôrdinair : ambassadeur ordinaire, extraordinaire.
— Evoï, rihoukî n’anbaçadeûr : envoyer, rappeler un ambassadeur, un plénipotentiaire.
Anbaçâtt, s. Ambassade, charge, fonction d’ambassadeur ; sa suite.
— L’ex-miniss ess-t-èvoï an-n-anbaçâtt a Rom : l’ex-ministre est envoyé en ambassade à Rome.
Anbaitan, antt, adj.[1]. Ennuyeux, importun, assommant, vexant.
— C’ess-t-inn sakoi d’anbaitan : c’est quelque chose de vexant, d’ennuyeux.
— Vola n’vèie groumott k’ess-t-anbaitantt : voilà une vieille édentée qui est bien importune.
Anbaité, v. (J’anbaitt, no-z-anbaitan).
Ennuyer, importuner, vexer ; enjôler, emboiser, empaumer.
— Va-z-è, ti m’anbaitt : va-t’en, tu m’impatientes.
— Ti t’a lèî anbaité par ciss feum la : tu t’es laissé embabouiné par cette femme.
— Soula m’anbaite : cela me chicane.
Anbaiteû, eûss, s. Ennuyeux personnage ; enjôleur, emboiseur, endormeur.
— C’ess-t-inn anbaiteû d’prumî foiss : c’est un importun de première classe.
— Vo-z-esté inn anbaiteû di jônè fèie : vous êtes un enjôleur de filles.
Anbèli, v. (J’anbèlih, no-z-anbèlihan).
Embellir, orner, décorer ; rendre beau, parer, enjoliver.
— Anbèli n’mohonn, on jârdin, inn ovrech : embellir une maison, un jardin, un ouvrage.
— Anbèli n’istoir : embellir une histoire, la rendre plus agréable par des détails intéressants, et
parfois aux dépens de la vérité.
— Lè bâcel anbèlihet to krèhan : les filles embellissent en grandissant ; elles ne font que croître et embellir.
— Dispôïe kék ânnaie, Lîch s’anbèlih télmin k’el n’è pu-z-a riknoh : depuis quelques années, Liége s’embellit d’une manière méconnaissable.
Anbèlihech è Anbèlihmin, s. Embellissement, action par laquelle on embellit ; enjolivure, ornement, décoration.
— No borguimaiss on fai baikô d’anbèlihmin divin noss vèie : nos bourgmestres ont fait beaucoup d’embellissements dans notre ville.
Anbèliheû, eûss, s. Enjoliveur, celui qui enjolive, qui embellit, qui pare.
— Gna dè-z-anbèliheû ki n’on nou goss : il y a des enjoliveurs qui sont sans goût.
Anberlifikoté, v. (J’anberlifikott ou j’anberlifikotaie).
Emberlucoquer ; s’infatuer, se passionner, se coiffer.
— Si lèî anberlifikoté d’inn krapôtt : se laisser emberlucoquer d’une jeune fille.
Anbicieû, eûss, s. et adj. Ambitieux, celui qui a de l’ambition ; fastueux.
— On sohai anbicieû : un souhait ambitieux.
— Anbicieûss pinsaie : pensée ambitieuse.
— L’anbicieû n-s’arett mâïe, li têr è tro ptite por lu : l’ambitieux ne s’arrête jamais, la terre ne lui suffit pas.
- ↑ C’est faire du mauvais français que de traduire littéralement ce mot et les deux suivants, qui, il est pénible de le dire, sont généralement répandus parmi nous.