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Cînn, s. Cygne, gros oiseau aquatique à plumage blanc et qui a le cou fort long. — Plom di cînn : duvet, plume de cygne. — Li blankiheûr dè cînn : la blancheur du cygne. — Grétry a stu l’cînn dè paï d’Lîch : Grétry a été le cygne du pays de Liége.

Cinsé, aie, adj. Censé, réputé. — Li ci ki hâbitt lè cakaïe è cinsé on chiniss kom zel : celui qui hante la crapule est censé lui appartenir.

Cinseûr è Cinsurech, s. Censure, examen qu’un gouvernement fait des livres, des journaux, etc., critique, réprimande , jugement. — Li cinseûr dè piéss di komèdèie : la censure des pièces de théâtre. — Li cinseûr di l’Égliss : la censure ecclésiastique.

Cinseûr è Cinsureû, s. Censeur, critique qui juge des ouvrages d’esprit ; juges ecclésiastiques. — On deûr cinsureû : un rude, un sévère censeur.

Cinsî, s. Fermier, celui qui prend à ferme ; censier, métayer, exploitant d’une ferme. — Lè cinsî del Hesbaïe : les fermiers de la Hesbaye. — Li baron k’a marié s’cinsress : le baron a épousé sa fermière. — L'oûïe dè cinsî vâ l’ansinî : l’œil du fermier vaut fumier.

Cinss, s. Ferme, cense, métairie. — Achté n’cinss : acheter une ferme. — Tini n’cinss : exploiter une ferme, en faire l’exploitation.

Cinsurâf, adj. Censurable, qui peut être censuré, qui mérite censure. — Lîf cinsurâf : livre, publication censurable. — Dè-z-âbitutt cinsurâf : des habitudes, des accointances censurables.

Cinsuré, v. (Ji cinseûr, no cinsuran.) Censurer, blâmer, critiquer. — Li Chanb apostolik cinsurret baicô d’mâva lîv : la Chambre apostolique censurera beaucoup de mauvais livres,

Cintaînn, s. Centaine, dix dizaines. — Dî cintaînn fè-t-on mèie : dix centaines font un mille. — Inn cintaînn di patakon : une centaine d’écus. — Gna dè kapon par cintaînn : il y a des vauriens par centaines.

Cinteûr, s. Ceinture, ruban de soie ou de fil ; cordon ; bande de cuir dont on se ceint le milieu du corps. — Loï s’rôb avou n’cinteûr di sôïe : lier sa robe avec une ceinture de soie. — Bone rinomaie vâ mî k’cinteûr doraie : bonne renommée vaut mieux que ceinture dorée.

Cintinair, s. et adj. Centenaire, qui a cent ans, qui contient cent ans. — Gna k’on cintinair so 40 mèie gin : on ne compte qu’un centenaire par 40,000 personnes. — Fiess cintinair : fête centenaire.

Cintinm, adj. Centième, la centième partie. — On vî bounam k’a kmincî s’cintinm annaie : un vieillard qui est entré dans sa centième année. — On mett ramoûrné, c’è l’cintinm pârtèie d’inn âr : un mètre carré est la centième partie d’un are. — Ji v’di soula po l’cintinm fèie : je vous dis cela pour la centième fois.

Cintt, s. et adj. Cent. Voy. Cin.

Cintt, s. Cendre, poudre qui reste des matières brûlées. — Cintt di fôr, foitè cintt : cendre de fagot. — Cintt di lèhîv : charrée, cendre qui a servi à faite la lessive. — Palett â cintt : pelle à feu. — Li joû dè Cintt : le jour des Cendres, le mercredi des Cendres. — Mi soû Naness ess-t-inn krop-è-cintt : ma sœur Agnès est une cendrillon, une cagnarde, une paresseuse. — Voss-t-abi è to plin d’cintt : votre habit est tout cendreux. — Chèron â cintt : boueur. — Broûlé po n’nè fé dè cintt : incinérer, en faire l’incinération. — Laveg di cintt : lixiviation. — Sé d’cintt : sel lixiviel.

Cinturî, s. Ceinturier, faiseur ou marchand de ceintures, de ceinturons et de baudriers. — {{lang|wa| Achté n’blouk a on cinturì : acheter une boucle à un ceinturier.

Cinturon, s. Ceinturon, sorte de ceinture à pendants, pour l’épée, le sabre, etc. : baudrier, banderole. — {{lang|wa| Cinluron d’kf ; ceinturon de buffle.

Cipaïe, s. Cipaye, soldat indien. — {{lang|wa|Lè cypaïe on comètou dè kruwôlé : les cipayes ont commis des cruautés.

Ciplet, s. Ciplet, commune du canton d’Avennes, à 43 kil. de Waremme. Pop. 760 habitants. Sup. 452 hect.

Cipret, s. Cyprès, arbre toujours vert, de la famille des conifères, qui s’élève droit et en pointe. — {{lang|wa|Drév di ciprei : allée de cyprès. — {{lang|wa| Planté dè cipret âtoû d’in tomb : planter des cyprès autour d’une tombe.

Cîr, s. Ciel, espace infini dans lequel se meuvent tous les astres ; cieux, firmament, séjour des bienheureux ; l’air, les nues, la voûte des cieux. — {{lang|wa| Li Bonim monié â Cîr : Notre-Seigneur est moule au Ciel. — {{lang|wa| L’Évangíl, c’è l’vôïe dè Cír i’Évangile est le chemin du Ciel. — {{lang|wa| marìèch son fai â Cîr : les mariages sont faits au Ciel ^ils sont résolus par la Providence. — {{lang|wa| Diskripcion dè Cîr : ufan0’ graphie. — {{lang|wa|Rimouwé l’cir è l’tair : remuer ciel et terre, faire tous ses efforts, employer tous ses moyens pour parvenir à son but. — {{lang|wa| Ci pondeù lafaibinlèw• ce peintre fait bien les ciels.

Cîr, s. Ciel, le haut d’un lit. — Vo cîr di lé son tro streû : vos ciels de lits sont trop étroits.

Ciré, v. (Ji cêr, no ciran.) Cirer,