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— XIV —

compte dans le système que je préconise ; ils auront, à leur point de vue, beaucoup de lacunes, beaucoup de fautes à signaler, surtout à l’endroit de la dérivation des mots ; mais ils se persuaderont facilement que je n’ai pas eu la prétention de faire un savant ouvrage, que conséquemment ce n’est pas à eux qu’il s’adresse : je n’ai envisagé que l’intérêt des classes médiocrement instruites, toujours et partout les plus nombreuses, les gens lettrés étant perpétuellement en infime minorité dans tous les pays du monde. Mais si, en me lisant, de doctes linguistes sont désappointés, qu’ils se rassurent, ils trouveront de quoi se dédommager amplement dans le Dictionnaire étymologique de la langue wallonne, par Ch. Grandgagnage, ouvrage profond qui a nécessité à son auteur des recherches immenses, un labeur pénible, hérissé d’innombrables difficultés. Faisons des vœux pour qu’il nous favorise bientôt du complément de cette précieuse publication, qui dotera la république des lettres d’un bon livre de plus, que nous attendons avec une juste impatience : puisse-t-il en retirer le fruit qu’il a le droit d’en espérer, indépendamment de la reconnaissance de ses concitoyens qui lui est assurée d’avance !

J’ai déjà fait connaître, dans ce qui précède, les principaux documents que j’ai fructueusement compulsés dans mon intérêt ; mais, avant de terminer ce préambule, je ne dois pas omettre la mention de quelques autres sources où j’ai puisé pour accomplir la tâche que je me suis imposée. — Li Voïeg di Chôfontaînn et accessoires, le Choix de poésies wallonnes, par F. Bailleux et J. Dejardin, les Études sur le wallon, par Ferd. Henaux ; les poésies de Dehin, de Lamaye, etc. ; les travaux récents de nos jeunes lauréats, Defrecheux, Delarge, Delchef, Hock, Stappers et d’autres, peut-être, dont les noms m’échappent ; tous m’ont efficacement secondé pour l’amplification et le perfectionnement d’un travail, fruit de quarante années de persévérance, et que je soumets de bon cœur au contrôle de mes compatriotes bien-aimés. S’il est jugé digne de quelques éloges,